II. 4) LES CONDITIONS DE TRAVAIL

Une main-d’oeuvre « jetable » !

En Asie, le secteur de la confection est
souvent montrée du doigt pour ses
pratiques sociales désastreuses. La maind’oeuvre
provient principalement d’une
population non qualifiée, féminine et très
jeune (communément de 16 à 30 ans).

Une
grande partie vit au sein même ou dans les
environs immédiats du terrain occupé par
l’entreprise, dans des dortoirs fournis par
l’employeur. Le prix de location du lit est
généralement prélevé directement sur le
salaire. Il n’est pas rare que l’employeur
limite les sorties des
travailleurs migrants hors
du complexe atelierdortoirs
à certains jours
de la semaine ou
certaines parties de la
journée, qu’il confisque la
carte d’identité ou
d’autres documents
personnels de l’employé,
qu’il retienne des cautions
qui placent les
travailleurs dans une situation
d’endettement
chronique vis-à-vis de leur
employeur.

Cet asservissement
s’accompagne
fréquemment d’un
harcèlement sexuel des
travailleuses. Enfin, ces
salariés souvent migrants
sont aisément
remplaçables.

Cependant, les entreprises
étrangères pourraient
changer les conditions du
travail des travailleurs en
vérifiant que leurs fournisseurs
respectent les droits humains.

Techniquement, la « traçabilité » est possible
et les entreprises peuvent disposer d’informations
sociales tout au long de leurs
filières d’approvisionnement. Aujourd’hui,
des entreprises procèdent à des contrôles
des pratiques de certains de leurs sous-traitants
et fournisseurs. Pourtant, une responsabilité
sociale globale pleinement assumée
reste à construire.

Playfair 2008, un collectif d’ONG internationales,
a diffusé récemment une enquête
accablante sur les conditions de travail
dans quatre usines qui produisent des articles
sous licence pour les Jeux Olympiques
de Pékin.

Pour plus d’informations, http://www.vetementspropres.be/

www.playfair2008.org

Le scandale des travailleurs forcés

Début juin 2007, 568 hommes et enfants,
âgés de huit à plus de soixante ans, ont été
libérés par les forces de police. Ces
« travailleurs esclaves », comme les surnomment
les médias chinois, étaient enlevés
puis vendus pour généralement 500 yuans
(50 euros) à des propriétaires de mines ou
d’usines. Les autorités centrales ont pour le
moment annoncé l’arrestation de 173
personnes liées à cinq réseaux, dont
certains membres locaux du parti communiste.

Pour plus d’informations :

« Le calvaire des travailleurs forcés – Enlèvements
et pratiques d’esclavage dans des briquetteries
clandestines », Le Soir du 20 juin 2007.

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