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282 609 lettres, cartes et signatures de pétition collectées en Belgique en 2023 !

En 2023, le Marathon des lettres a suscité le plus grand engouement depuis 2019 en Belgique, avec la collecte impressionnante de 282 609 lettres, cartes et signatures de pétition.

Malgré une année marquée par des défis persistants en matière de droits humains, votre fervente mobilisation a été remarquable. Des dizaines de milliers d’entre vous ont pris part à cet effort, rédigeant des lettres de soutien, organisant des événements et manifestant votre solidarité envers dix personnes ou groupes en danger, braquant ainsi les projecteurs sur dix situations de violations des droits humains.

2023 était une année toute particulière puisqu’il s’agissait du 75e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme, document fondamental qui éclaire la lutte pour les droits inaliénables. Ce jubilé a été célébré de manière exemplaire grâce à votre détermination sans faille, exigeant que justice soit faite pour celles et ceux qui en ont besoin.

Votre participation au Marathon des lettres a non seulement, donné voix aux victimes, mais elle a également restauré leur espoir. Ensemble, nous avons contribué à la plus grande action mondiale en faveur des droits humains.

Toutes les lettres, cartes et signatures récoltées ont été minutieusement triées, comptabilisées et remises à leurs destinataires.

À travers le monde, plus de 5 millions de lettres et signatures de pétitions ont été adressées aux autorités compétentes et aux victimes de violations des droits humains, témoignant ainsi de la force d’un mouvement mondial uni pour la justice et la dignité humaine.

Pour toutes ces raisons, merci.

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Qu’est-ce que le Marathon des lettres ?

Comme chaque année, principalement autour du 10 décembre, Journée internationale des droits humains, la section belge francophone d’Amnesty International participe à la plus grande action mondiale en faveur des droits humains, le Marathon des lettres.

Amnesty International mobilise le grand public pour rédiger des lettres de pression et des cartes de soutien en faveur de 10 personnes dont les droits humains sont bafoués, de par le monde.

Comment ça fonctionne ?

Les lettres de pression sont des messages formels destinés aux autorités dans le but de les faire réagir face aux violations des droits humains. Les cartes de soutien sont adressées aux victimes afin de les soutenir dans leur combat pour la justice.

En début d’année civile, une fois les lettres et cartes récoltées, nous les rassemblons, les comptons et les remettons à leurs destinataires.

Cette mobilisation internationale a de plus en plus de succès. Ce sont près de 5 millions d’actions récoltées en 2022 qui ont permis l’acquittement de trois femmes zimbabwéennes au récit dramatique.

Oui, écrire ça marche... vraiment.

Annuellement, nous enregistrons des victoires grâce à la mobilisation et votre soutien. Chaque lettre compte et peut être décisive pour changer une vie.

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Écrire une lettre, signer une pétition : ça marche !

52 %
de réussite
107 cas sur 207 défendues
ont vu leur situation évoluer positivement
23 ans
l’opération du marathon des lettres existe depuis 2000
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Comment écrire une lettre ?

Vous souhaitez vous aussi participer à cette campagne internationale et aider une ou plusieurs personnes en danger ?

Rédigez des lettres aux autorités :

  • munissez-vous d’un papier propre (si possible blanc ; en format A4) et d’un stylo (ou un ordinateur si vous souhaitez imprimer votre message),
  • écrivez de façon claire et courtoise aux autorités avec une formule de politesse et votre message. Pour chaque individu ou groupe, nous proposons un texte pour s’inspirer ou à recopier,
  • signez votre message,
  • communiquez votre nom, prénom et adresse à la manière d’une lettre (si besoin, aidez-vous de l’exemple ci-contre),
  • vous pouvez, mais ne devez pas mettre votre lettre sous enveloppe,

Chaque année, Amnesty International propose 10 personnes ou groupes de personnes en danger. Vous pouvez écrire pour une, deux ou pour les dix. Chacun fait ce qu’il peut.

Pour accéder à toutes les informations sur la rédaction d’une lettre aux autorités ou d’un message de soutien aux victimes, consultez notre livret accessible en ligne ou expédié chez vous, gratuitement, par courrier postal, en complétant ce formulaire de commande.

Organiser une séance d’écriture de lettres pour le marathon des lettres

Plus il y a de lettres, plus la pression mise sur les autorités sera forte. Aidez les personnes en danger en invitant votre entourage à écrire des lettres ou en organisant votre propre séance d’écriture privée !

Joignez l’utile à l’agréable en profitant d’une occasion (repas, drink, etc.) pour échanger sur le principe et écrire des lettres tous ensemble. En famille, entre amis ou entre collègues, c’est quand même plus sympa, non ?

Invitez vos enfants, les moins de 18 ans ont le droit de participer !
La participation des jeunes est importante pour eux. En l’invitant à prendre part à ce projet, le parent et/ou l’enseignant·e lui donne l’image d’un·e adulte qui, par son invitation, croit en ses capacités et lui ouvre les portes d’un monde solidaire.

Pour les plus jeunes, une signature avec un prénom suffit. Les plus grands – s’ils le souhaitent – peuvent choisir de renseigner leur prénom, nom, code postal et commune (sans préciser le nom de la rue).

Prévoyez de quoi écrire : du papier, des stylos, de la lumière et un petit fond musical pour rendre cette séance d’écriture des plus agréables. Ça, c’est vous qui voyez !
Vous souhaitez accéder à toutes les informations sur l’organisation d’une séance d’écriture ? Vous trouverez tout dans notre livret accessible en ligne ou livré par courrier postal.

Vous souhaitez recevoir un ou plusieurs livrets ? Commandez-les en remplissant notre formulaire en ligne

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DÉPOSEZ VOS LETTRES ET CARTES RÉDIGÉES DANS UNE BOUTIQUE OXFAM-MAGASINS DU MONDE

En novembre et décembre 2023, Amnesty International Belgique francophone s’associe avec Oxfam-Magasins du monde pour permettre à quiconque le souhaite, de déposer ses lettres et cartes rédigées dans une de leurs 66 boutiques réparties en Wallonie et à Bruxelles.

Pour savoir où trouver ces magasins, référez-vous à la carte ci-contre.

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Pas de points de collecte près de chez vous ? Adressez vos lettres et cartes à :

Amnesty International
Belgique francophone,
169 Chaussée de Wavre
1050 Ixelles

Dix personnes ou groupes sont défendues par le Marathon des lettres en 2023.

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Maung Sawyeddollah – Myanmar

Il s’attaque à Facebook pour son rôle dans les atrocités au Myanmar

En 2017, alors que Maung Sawyeddollah n’avait que 15 ans, l’armée du Myanmar a lancé une opération de nettoyage ethnique contre les Rohingyas, minorité ethnique qui subit depuis des décennies une forte discrimination cautionnée par l’État du Myanmar. Des milliers de Rohingyas ont été tués, violés et torturés, et leurs villages ont été incendiés.

Craignant pour leurs vies, Sawyeddollah et sa famille ont marché pendant 15 jours jusqu’au Bangladesh. Ils sont parvenus au camp de réfugiés de Cox’s Bazar, où ils vivent toujours.

Sawyeddollah veut désormais être avocat et réclamer justice pour les souffrances dont il est témoin. En parallèle de ses études, il milite pour que l’entreprise Meta, à laquelle appartient Facebook, prenne ses responsabilités pour sa contribution à ces atrocités. Plusieurs années avant ces attaques, les algorithmes de Meta ont amplifié la haine anti-Rohingyas sur Facebook, alimentant la violence perpétrée par l’armée du Myanmar.

Maung Sawyeddollah et sa famille ont tout perdu, mais le jeune homme a encore de l’espoir. Avec sa communauté, il appelle Meta à verser des indemnités en réparation de son rôle dans ces horreurs, y compris pour financer des programmes d’éducation à Cox’s Bazar. Il estime que l’éducation aidera les membres de sa communauté à reconstruire les vies qui ont été brisées.

Demandez à Meta d’accorder des réparations effectives à Maung Sawyeddollah et aux communautés rohingyas.

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Rita Karassartova – Kirghizistan

Elle risque 15 ans de prison pour avoir manifesté pacifiquement

Depuis octobre 2022, la vie de Rita a été bouleversée. Elle a été arrêtée et a passé des mois dans une cellule exiguë, privée d’accès aux soins de santé et incapable de voir ou de parler à sa famille. Aujourd’hui, elle est assignée à résidence et soumise à un couvre-feu strict.

Rita est une militante des droits de l’homme et une experte en gouvernance civique. Pendant plus de dix ans, elle a consacré sa vie à fournir des conseils juridiques indépendants, en aidant les personnes dont les droits ont été violés par un système juridique corrompu et peu fiable. Elle dirige l’Institut non gouvernemental d’analyse publique et est membre du Mouvement démocratique uni du Kirghizstan, qui lutte contre la pauvreté et l’injustice.

Avec 26 autres personnes, Rita a été arrêtée pour s’être opposée à un nouvel accord frontalier qui donnait le contrôle d’un réservoir d’eau douce à l’Ouzbékistan. Le groupe a appelé les gens à manifester pacifiquement contre l’accord, en exigeant la transparence de la part du gouvernement. Comme d’autres, Rita craignait que l’Ouzbékistan ne restreigne ou n’interdise l’accès à l’eau, une ressource rare dans la région où la perte d’accès pourrait avoir des conséquences dévastatrices.

Rita et les autres personnes ont d’abord été arrêtées pour avoir organisé des « troubles massifs », et elle a été inculpée de tentative de « renversement violent du gouvernement », ce qui est passible d’une peine maximale de 15 ans d’emprisonnement.

Demandez l’abandon des charges qui pèsent sur Rita et sa libération.

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Rocky Myers – États-Unis

Trois décennies dans le couloir de la mort malgré une procédure irrégulière

Rocky Myers a été diagnostiqué d’une déficience intellectuelle à l’âge de 11 ans. Il a du mal à lire et ne parvient pas à retenir des dates ou à se souvenir clairement de certains moments. Une nuit de 1991, à Decatur, en Alabama, sa vie a changé pour toujours.

Une femme âgée blanche a été tuée dans un quartier majoritairement noir. Rocky, qui est Noir, vivait de l’autre côté de la rue. Bien qu’aucun élément de preuve ne le relie à la scène du meurtre, à l’exception d’un magnétoscope appartenant à la victime et que Rocky affirme avoir trouvé dans la rue, il a été déclaré coupable de ce crime.

Les témoignages recueillis étaient entachés d’incohérences et d’allégations de pression policière : l’un des principaux témoins a par la suite déclaré avoir menti. Un jury composé principalement de personnes blanches a déclaré Rocky Myers coupable mais recommandé une peine de réclusion à perpétuité. Le juge en a décidé autrement en le condamnant à mort. Il est aujourd’hui illégal de rejeter l’avis du jury de cette manière en Alabama.

La Cour suprême des États-Unis a estimé que les prévenus présentant une déficience intellectuelle « risquent tout particulièrement d’être exécutés à tort ». C’est le cas pour Rocky. Pénalisé par une assistance juridique inefficace, et abandonné par l’avocat chargé de le défendre à la suite de sa condamnation, Rocky a manqué les échéances permettant de faire appel. Son exécution pourrait être programmée à tout moment, et son seul espoir est que la gouverneure de l’Alabama le gracie.

Appelez la gouverneure de l’Alabama à gracier Rocky Myers.

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Ana Maria Santos Cruz – Brésil

Le combat d’une mère pour la justice

Depuis la mort de son fils, Pedro Henrique, Ana Maria Santos Cruz a l’impression qu’une partie d’elle-même lui a été arrachée.

Au cours de sa trop courte vie, Pedro Henrique a accompli beaucoup de choses. En tant que militant et défenseur de la justice raciale et des droits humains, Pedro Henrique a organisé des « Marches pour la paix » à Tucano, dans l’état de Bahia au Brésil. Ces marches annuelles rassemblaient de nombreuses personnes pour dénoncer les violences policières, en particulier à l’encontre des communautés noires.

Ces moments de solidarité se sont heurtés à l’hostilité et à l’intimidation de la police.

Des policiers ont commencé à suivre Pedro Henrique. Ils l’ont menacé et l’ont violemment attaqué en raison de son militantisme. Le 27 décembre 2018, à l’âge de 31 ans, Pedro Henrique a été tué. Trois hommes cagoulés ont effectué une descente à son domicile alors qu’il dormait avec sa petite amie. Il a reçu huit balles dans la tête et le cou. Selon sa petite amie, les trois hommes étaient des policiers.

Les agents soupçonnés d’avoir tué Pedro Henrique ont été inculpés en 2019. Cependant, bientôt cinq ans après les faits, ils sont encore actifs dans la police. L’enquête sur cet homicide n’a pas été conclue et le procès n’a pas encore débuté.
Malgré les menaces constantes et le deuil de son fils, Ana Maria a courageusement réclamé la vérité sur sa mort, appelant les autorités à mener une enquête approfondie et à organiser un procès.

Soutenez Ana Maria Santo Cruz dans son combat
pour la justice.

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Ahmed Mansoor – Émirats arabes unis

Enfermé pour avoir fait valoir la vérité face aux puissants

Ahmed Mansoor est un poète, blogueur et défenseur des droits humains est actuellement incarcéré à la prison d’al Sadr à Abou Dhabi, aux Émirats arabes unis. Il passe ses journées à l’isolement, sans livre, stylo ni papier. Il n’a même pas de lit.

Son crime ? Dire la vérité. Avant son arrestation, Ahmed était l’une des rares personnes aux Émirats arabes unis à transmettre au reste du monde des informations indépendantes et fiables sur les violations des droits humains dans son pays. Il faisait souvent part de ses préoccupations face aux arrestations, aux actes de torture et aux procès iniques subis par les personnes qui s’élèvent contre le pouvoir en place. Il évoquait des problèmes au sein du système judiciaire, et parlait de lois domestiques contraires au droit international.

Ahmed Mansoor paye un lourd tribut pour cela. En mars 2017, les forces de sécurité des Émirats arabes unis ont effectué une descente chez lui et l’ont arrêté. Pendant plus d’un an, personne, pas même sa famille, n’a su où il était détenu. En mai 2018, Ahmed a été condamné à 10 ans de prison, entre autres pour « outrage aux Émirats arabes unis et à leurs symboles ».

En signe de protestation contre ses conditions carcérales, Ahmed a déjà pratiqué deux grèves de la faim, qui lui ont fait perdre beaucoup de poids et ont mis sa vie en danger. Malgré cela, il n’est autorisé à sortir que trois fois par semaine, lorsque les gardiens font quitter la cour à tous les autres prisonniers ; Ahmed passe alors seul le peu de temps qui lui est accordé à la lumière du jour.

Demandez aux Émirats arabes unis de libérer Ahmed
Mansoor immédiatement et sans condition.

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Justyna Wydrzyńska – Pologne

Poursuivie pour avoir défendu le droit à un avortement sûr

Sa propre expérience de l’avortement, sans aucune aide ni accès à des informations fiables, a donné à Justyna Wydrzyńska la force et la volonté d’aider les autres à prendre des décisions éclairées en matière de procréation. Justyna a cofondé Abortion Dream Team, un collectif militant qui lutte contre la stigmatisation de l’avortement et donne des conseils pour avoir accès à un avortement sûr en Pologne, où les lois relatives à l’avortement sont parmi les plus restrictives d’Europe.

En février 2020, Justyna a été mise en relation avec Ania (prénom modifié). Cette femme, en couple avec un homme violent, enceinte et désespérée, disait préférer mourir plutôt que de mener sa grossesse à terme. Justyna, qui a elle-même vécu une relation violente, a su qu’elle devait l’aider. Elle a envoyé à Ania ses propres pilules abortives par courrier, mais le partenaire d’Ania a intercepté le colis et contacté la police, qui a confisqué les pilules.

En novembre 2021, le procureur a engagé des poursuites contre Justyna pour « aide à l’avortement ». En mars 2023, celle-ci a été déclarée coupable et condamnée à huit mois de service d’intérêt général. Ses avocat·e·s ont fait appel de cette décision.
La condamnation de Justyna crée un dangereux précédent. Sans l’aide et les informations fiables qu’elle et d’autres militant·e·s fournissent, les personnes comme Ania seraient seules et n’auraient pas accès à un avortement sûr.

Prouvant son courage malgré l’hostilité à laquelle elle faisait face, Justyna a déclaré : « J’ai agi avec la volonté d’aider quand personne d’autre ne le voulait ou ne le pouvait. Pour moi, aider Ania était la chose évidente, décente et honnête à faire. »

Appelez le procureur général à prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir que la condamnation injuste de Justyna soit annulée.

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Thapelo Mohapi et le mouvement Abahlali BaseMjondolo – Afrique du Sud

Menacé pour avoir défendu sa communauté

Depuis 2021, Thapelo Mohapi est forcé de vivre dans la clandestinité car sa vie est menacée. En tant que secrétaire général d’Abahlali baseMjondolo (AbM), un mouvement local dynamique et courageux, Thapelo a consacré sa vie à se battre pour les droits humains dans l’ensemble de l’Afrique du Sud, particulièrement dans les régions confrontées à des difficultés économiques.

L’un de ces endroits est eKhenana, dans la province du KwaZulu-Natal. La plupart des personnes qui y vivent sont des migrants économiques arrivés des régions rurales du pays à la recherche d’une vie meilleure. Elles n’ont pas les moyens de faire face au coût de la vie, très élevé dans la région, et finissent souvent par construire une maison en tôle, quasiment sans accès à l’eau ou à des installations sanitaires. Elles sont également exposées aux violences policières, aux expulsions forcées et à la mauvaise qualité des services publics, entre autres difficultés.

Déterminés à améliorer la vie de cette communauté, les membres de l’AbM à eKhenana ont dénoncé des cas de corruption du gouvernement local et ont travaillé dur pour commencer la construction d’une école, d’une ferme, d’une cuisine partagée et d’une boutique pour leur communauté. Leurs actions se sont heurtées non seulement à de la résistance, mais aussi à des menaces, à du harcèlement et à de l’intimidation de la part des autorités, qui ont également incité à la violence à leur encontre. Ils ont été victimes de dégradations de leurs domiciles, de harcèlement, de violence, de tentatives de meurtre, et même de meurtres. En 2022, trois membres de l’AbM ont été tués à eKhenana.

Demandez à la police de mener des enquêtes efficaces et approfondies sur le harcèlement et les homicides des membres de l’AbM.

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Uncle Paul et Uncle Pabai – Australie

Un combat pour préserver leurs terres ancestrales

Uncle Pabai et Uncle Paul sont des dirigeants communautaires du peuple Guda Maluyigal, dans les îles du détroit de Torrès, la région la plus au nord de l’Australie. Pendant des milliers d’années, leurs ancêtres, membres de peuples autochtones, ont vécu sur ces îles.

Aujourd’hui, en raison du changement climatique, leur mode de vie, leurs systèmes de connaissances traditionnels, leurs pratiques culturelles et leurs connexions spirituelles, transmis de génération en génération, pourraient être perdus à jamais. L’élévation du niveau de la mer est chaque année plus destructrice : elle érode les plages, détruit les sites culturels sacrés et les cimetières où reposent les ancêtres, ravage les potagers, et menace les infrastructures des îles.

Uncle Pabai et Uncle Paul, appelés « uncles » (oncles) par leurs communautés en signe de respect, se sont tournés vers les tribunaux. Ils affirment que le gouvernement australien ne prend pas les mesures qui s’imposent pour limiter les effets du changement climatique, ce qui cause la destruction de leurs terres et de leur culture.

Si des actions ne sont pas urgemment mises en place, de grandes parties des îles du détroit de Torrès deviendront inhabitables, et de nombreux habitant·e·s devront quitter leurs terres ancestrales. Ce serait dévastateur pour les communautés. Comme le déclare Uncle Pabai : « Nous sommes nés sur ces îles, elles sont nos mères, nos identités, ce que nous sommes. Durant des milliers d’années, nos familles de guerriers ont combattu tous ceux qui ont essayé de nous arracher nos terres ancestrales. Mais aujourd’hui, nous pourrions perdre notre combat contre le changement climatique ».

Demandez à l’Australie d’agir de toute urgence pour le climat.

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Chaima Issa – Tunisie

Elle risque des années de prison pour s’être exprimée ouvertement

Fille d’un ancien prisonnier politique, Chaima Issa a été l’une des premières à s’élever publiquement contre le président tunisien Kaïs Saïed lorsque, en juillet 2021, ce dernier a invoqué des pouvoirs d’exception pour suspendre le Parlement, limoger le chef du gouvernement et prendre le contrôle exécutif du pays. Depuis cette prise de pouvoir, la situation des droits humains en Tunisie est plus fragile que jamais. La liberté d’expression est menacée. Les tribunaux militaires prennent les opposant·e·s au gouvernement pour cible et le système judiciaire manque d’indépendance.

Chaima Issa a été arrêtée le 22 février 2023 dans le cadre d’une enquête pour « complot » présumé après avoir participé, avec d’autres figures de l’opposition tunisienne, à une rencontre avec des diplomates étrangers pour discuter de la situation politique dans le pays. Elle a été libérée le 13 juillet après plus de quatre mois de détention arbitraire, mais l’affaire est toujours en instance et Chaima demeure sous le coup d’une interdiction de quitter le territoire et d’« apparaître dans les espaces publics ». Un tribunal militaire, qui manque d’indépendance, a également ouvert une enquête sur Chaima parce qu’elle aurait critiqué les autorités lors d’une émission radio. Elle encourt des dizaines d’années d’emprisonnement.

Réclamez la liberté pleine et entière pour Chaima Issa.

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Thulani Maseko – Eswatini (ex- Swaziland)

Tué pour avoir dit la vérité face au pouvoir

Thulani Maseko est un avocat qui s’est battu sans relâche pour le peuple d’Eswatini (ex- Swaziland), un pays gouverné par un monarque absolu vivant dans l’opulence alors qu’environ 60 % de la population se situe sous le seuil de pauvreté. Thulani a ouvertement critiqué les lois répressives et la violence excessive dont l’État faisait usage pour étouffer les manifestations pacifiques.

Il savait qu’il était risqué de s’exprimer. En 2014, il a été arrêté et inculpé d’outrage à l’autorité judiciaire, après avoir écrit deux articles dénonçant le manque d’intégrité et d’indépendance de la justice eswatinienne. Il a passé plus d’un an en prison. Thulani Maseko ne s’est pas laissé intimider et a continué ses activités de défense des droits humains, déclarant en 2016 : « Jamais nous ne nous rendrons, car nous savons que la justice a un prix ».

Le 21 janvier 2023, Thulani a payé ce prix de sa vie. Il a été abattu à faible distance, devant sa femme Tanele, à travers une fenêtre de leur maison. Quelques heures auparavant, le roi avait prononcé un discours affirmant qu’« on s’occuperait » des personnes réclamant une réforme démocratique et qu’il ne faudrait pas « pleurer ou se plaindre si des mercenaires les tuaient ». À ce jour, personne n’a été amené à rendre de comptes pour l’homicide de Thulani Maseko.

Réclamez justice pour Thulani Maseko.

Aidez ces individus en signant les 10 pétitions en un clic

Signez les 10 pétitions

Soutenez les personnes défendues en leur écrivant un message de solidarité ci-dessous.

Ces messages seront transmis aux victimes ou à leur famille au mois de février 2024, pour qu’il constatent qu’ils sont soutenus pour des partout dans le monde.

Pour rédiger un message de solidarité, cliquer sur le bouton « + » sous le nom de l’individu choisi.

Une fois le message rédigé, signez-le afin de lui accorder plus de poids.

Scroller sur la droite du tableau pour consulter les 10 cas.

Fait avec Padlet

Vos lettres, vos mots ont changé des vies

En 2020, 2021 et 2022, des centaines de milliers de personnes, tout comme vous, ont changé la vie de 10 individus dont les droits humains ont été bafoués. Prendre juste un peu de temps pour écrire et envoyer une lettre a fait toute la différence pour les personnes que nous avons soutenues dans le cadre de la campagne ces trois dernières années. Voici quelques-unes de leurs belles histoires.

Vous aussi, écrivez pour changer des vies

Poursuites abandonnées pour deux activistes au Zimbabwe défendues en 2022

Joanah Mamombe, Cecillia Chimbiri et Netsai Marova, trois militantes zimbabwéennes ont été arrêtées, battues et agressées sexuellement par les autorités en 2020 après avoir pris la tête d’une manifestation antigouvernementale afin de dénoncer la mauvaise gestion par les autorités de l’épidémie de Covid-19 et la faim généralisée dans le pays.

Elles ont été inculpées d’infractions pénales liées à la manifestation, puis à nouveau arrêtées et accusées d’avoir simulé leur calvaire. Alors que Netsai a fui le pays, Joanah et Cecillia ont été jugées.

Grâce, notamment, à la mobilisation lors du Marathon des lettres, Joanah et Cecillia ont finalement été acquittées en juillet 2023.

En lisant les lettres de soutien, Joanah a déclaré : « Merci beaucoup à nos amis d’Amnesty International d’avoir écrit toutes ces lettres. Nous commençons maintenant notre chemin vers la guérison. »

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Un défenseur des droits collectifs des populations autochtones a été libéré au Guatemala

Bernardo Caal Xol est dirigeant autochtone, syndicaliste et défenseur des droits de la population autochtone q’echi et de la terre, du territoire et de l’environnement. En décembre 2021, le monde se mobilise pour réclamer sa libération avec plus de 500 000 actions menées dans le cadre du Marathon des lettres. Il a été libéré en mars 2022 après avoir passé plus de quatre ans derrière les barreaux.

Bernardo Caal Xol avait été condamné injustement en novembre 2018 à sept ans et quatre mois de prison pour avoir défendu les droits des communautés mayas q’echi touchées par un projet de construction d’une centrale hydroélectrique sur la rivière sacrée Cahabón, dans le département d’Alta Verapaz, dans le nord du Guatemala.

Une militante pour la liberté des femmes est libérée en Arabie saoudite

Nassima al-Sada, une militante pour la liberté des femmes, est sortie libre de prison en juin 2021. Nassima avait été arrêtée en 2018 pour avoir défendu pacifiquement les droits humains.
Pendant son emprisonnement, les gardiens l’ont battue et ont interdit toute visite - même celle de son avocat. Les partisans du monde entier ont écrit un nombre impressionnant de 777 611 lettres, tweets et autres.
Le fils de Nassima, Mousa al-Sada, estime que l’attention portée par la communauté internationale à sa mère a permis de faire aboutir son procès à un verdict, après des années de stagnation, et a contribué à sa libération. Nassima fait toujours l’objet d’une interdiction de voyager, ce qui signifie qu’elle ne pourra pas quitter l’Arabie saoudite pendant cinq ans. Les sympathisants d’Amnesty International continueront à se battre pour que Nassima soit pleinement libérée.

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Un journaliste algérien libéré en Algérie

Khaled Drareni a passé 11 mois en prison et est devenu un symbole de la liberté de la presse dont l’Algérie a tant besoin.
En mars 2020, Khaled a été arrêté alors qu’il couvrait une manifestation pacifique. Il a été accusé d’incitation à un attroupement non armé et d’atteinte à l’intégrité du territoire national et condamné à trois ans de prison - tout cela pour avoir simplement fait son travail de journaliste.
Suite à l’attention soutenue de la campagne et à la mobilisation massive des militants, Khaled a été libéré le 19 février 2021. Khaled fait toujours l’objet d’accusations. Nous ne nous arrêterons pas tant que ces charges ne seront pas abandonnée.

Un défenseur des droits humains libéré au Burundi

Germain Rukuki a été arrêté en juillet 2017 en raison du travail qu’il avait mené avec une organisation locale appelée Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT-Burundi), qui a été fermée par le gouvernement. Le 26 avril 2018, Germain Rukuki a été déclaré coupable de « rébellion », d’« atteinte à la sûreté de l’État », de « participation à un mouvement insurrectionnel » et « d’atteinte à l’autorité de l’État », et condamné à 32 ans d’emprisonnement.
Plusieurs actions urgentes sont lancées à partir de février 2018 alors que son procès débute.
En octobre 2020, Germain Rukuki fait partie des 10 cas du Marathon des lettres.
En juin 2021, Germain Rukuki est libéré après avoir vu sa peine de prison de 32 ans ramenée à 1 an de prison.

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Foire aux questions


Comment les cas sont-ils sélectionnés pour le Marathon des lettres ?

Les cas présentés lors du Marathon des lettres sont sélectionnés par Amnesty International lors de la première moitié de l’année civile. Ils sont choisis en fonction de l’accès aux informations et de l’urgence de l’action. Deux cas sont mis en avant par grandes régions du monde.

Il y a des gens qui écrivent dans le monde entier ?

Oui. Une présence institutionnelle d’Amnesty International n’est pas possible dans certains pays tels que l’Iran, la Russie, la Chine ou l’Arabie saoudite. Cela n’empêche pas d’y compter sur un soutien populaire via Internet.

Pourquoi traiter avec courtoisie avec des gouvernements qui ne respectent pas les droits fondamentaux ?

Manifester son respect pour les autorités permet de conserver un dialogue avec elles. Le message a plus de chances d’être entendu que si on les insultait.

Faut-il s’y connaître en droits humains pour participer au Marathon des lettres ?

Non. Ce qui compte le plus, c’est votre engagement et votre solidarité envers la défense des droits humains.

Peut-on agir en ligne et sur les réseaux sociaux ?

Bien entendu. Amnesty International propose aux personnes qui le souhaitent de se mobiliser hors ligne mais aussi en ligne. Les deux modes d’action proposés sont la signature de pétitions et la rédaction de messages de solidarité en remplissant nos formulaires bientôt accessibles.

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Epistola, le nouveau podcast d’Amnesty International pour le marathon des lettres

Epistola tend son micro à des prisonnier·e·s d’opinion récemment libéré·e·s ainsi qu’aux militant·e·s qui se sont battu·e·s pour leur libération en écrivant des lettres. C’est le principe même de ce que nous vous demandons de faire dans le cadre du Marathon des lettres !

Epistola a pour objectif de montrer qu’écrire pour les droits humains est une action qui change la situation de celles et ceux qui ont le courage de défendre les droits humains.

Il a aussi pour vocation d’illustrer le lien qui unit les activistes pour les droits humains aux personnes pour lesquelles ils se battent. Epistola leur permet de se retrouver, de se rencontrer et de se rappeler de l’impact d’une simple lettre dans leur existence commune.

Écoutez les 3 épisodes d’Epistola en ligne ou sur votre plateforme de podcast préférée

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