PASSEZ À L’ACTION : ENVOYEZ UN APPEL EN UTILISANT VOS PROPRES MOTS OU EN VOUS INSPIRANT DU MODÈLE DE LETTRE CI-DESSOUS
Monsieur le Président,
Je vous écris afin de vous appeler à exercer votre pouvoir de gracier Walid Daqqah, prisonnier palestinien en phase terminale, et à le libérer immédiatement pour raisons humanitaires. Dans l’attente de sa libération, je vous demande de veiller à ce qu’il bénéficie des soins médicaux adaptés et spécialisés auxquels il a droit, conformément à la règle 24 de l’Ensemble de règles minima des Nations unies pour le traitement des détenus (règles Nelson Mandela), et que la clinique de la prison d’Ayalon, selon des avis médicaux, n’est pas en mesure de lui dispenser.
En 2022, on a diagnostiqué à Walid Daqqah une myélofibrose, une forme rare de cancer de la moelle osseuse, qui s’est aggravée du fait de la négligence médicale répétée subie en prison. Selon deux évaluations médicales distinctes du cas de Walid Daqqah, sa vie est en danger, de manière réelle et imminente, et son état de santé est très complexe. D’après l’un de ses médecins, « ses jours sont comptés et sa vie est réellement en danger ».
Au cours des derniers mois, et bien que sa situation médicale soit bien connue et attestée, Walid Daqqah a été soumis à des actes de torture et d’autres formes de mauvais traitements – notamment une agression physique par des agents pénitentiaires – ainsi que des humiliations et une négligence médicale encore plus grande. Pendant presque un mois, il a été maintenu dans la prison de Gilboa, qui est extrêmement surpeuplée, où il était privé d’accès à des conditions d’hygiène appropriées et à des soins médicaux adaptés à son état. À la suite de cette période, il a dû être hospitalisé à deux reprises en raison d’une dégradation de son état de santé.
Depuis le 7 octobre 2023, Walid Daqqah est privé de tout contact avec sa famille et n’a été autorisé à voir son avocat qu’une seule fois. Sa demande de libération conditionnelle a été rejetée par le tribunal de district israélien en août 2023, et l’autorisation d’interjeter appel lui a été refusée par la Cour suprême israélienne le 22 novembre. Ayant épuisé toutes ses voies de recours légal, Walid Daqqah devrait être libéré de prison le 25 mars 2025. Cependant, étant donné la dégradation continue de son état de santé et son pronostic médical déjà pessimiste, il risque de mourir avant cette date.
À la lumière du danger imminent pour sa vie et de l’épuisement de ses voies de recours, je vous prie d’user de votre pouvoir de gracier Walid Daqqah pour raisons humanitaires et d’autoriser sa remise en liberté immédiate. Dans l’attente de sa libération, je vous prie également de veiller à ce que les autorités carcérales israéliennes garantissent son droit de bénéficier des soins adéquats et spécialisés dont il a besoin et de permettre immédiatement la reprise des visites familiales, qui ont été supprimées arbitrairement pour tous les prisonniers et détenus palestiniens depuis le 7 octobre en guise de sanction collective.
Walid Daqqah a déjà passé la majeure partie de sa vie d’adulte derrière les barreaux et a perdu son père alors qu’il était en prison. Au nom de l’humanité, il doit être autorisé à passer le temps qui lui reste avec sa famille, son épouse Sanaa et leur fille unique Milad.
Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma haute considération.
VOS APPELS : hébreu et arabe. Vous pouvez également écrire dans votre propre langue.