Le 11 mars 2019 Nasrin Sotoudeh, éminente avocate iranienne spécialisée dans la défense des droits humains et des droits des femmes, a été condamnée à 33 ans de prison et 148 coups de fouet pour avoir défendu les droits des femmes et protesté contre la législation qui impose le port du hijab (voile) en Iran.
Une condamnation au terme d’un procès inique
Cette sentence, que son époux Reza Khandan a publiée sur sa page Facebook, porte sa condamnation totale à l’issue de deux procès manifestement iniques à 38 années derrière les barreaux. En septembre 2016, elle avait en effet été condamnée en son absence à cinq ans d’emprisonnement dans le cadre d’une autre affaire.
Elle était notamment inculpée, en représailles de son travail pacifique en faveur des droits humains, d’« incitation à la corruption et à la prostitution », d’avoir commis ouvertement « un acte immoral… en apparaissant en public sans porter le hijab » et de « troubles à l’ordre public ».
Pour avoir défendu les droits des femmes en Iran
L’avocate avait passé sa vie à défendre les droits des femmes et à dénoncer la peine de mort. Elle avait notamment défendu des femmes ayant défié les lois de la République islamique en se dressant, sans voile, dans l’espace public.
Stop à la répression à l’encontre des défenseur·e·s des droits humains en Iran
Sa peine est la plus lourde prononcée à l’égard d’un·e défenseur·e des droits humains en Iran ces dernières années, ce qui laisse à penser que les autorités renforcent la répression. Nasrin est séparée de son mari et de ses deux enfants et ne peut plus mener ses activités importantes en tant qu’avocate spécialiste des droits humains.
Signez notre pétition pour appeler le guide suprême d’Iran à libérer immédiatement et sans condition Nasrin Sotoudeh et faire annuler ses condamnations sans délai.