Écrire Un journaliste arrêté dans le cadre de l’état d’urgence

Pour AGIR : copiez-collez le modèle de lettre ci-dessous dans le cadre bleu et envoyez-le par email au Premier ministre de la République fédérale démocratique d’Éthiopie, Abiy Ahmed Ali : info@pmo.gov.et

Vous pouvez aussi envoyer votre message en copie à l’Ambassade de la République fédérale démocratique d’Ethiopie : info@ethiopianembassy.be

Vous pouvez aussi personnaliser votre courrier avant de l’envoyer, cela augmentera la probabilité qu’il parvienne aux destinataires. Veillez à ce que votre courrier soit respectueux et persuasif - n’utilisez pas de langage haineux. Expliquez que vous suivrez de près cette campagne et que vous en parlerez à d’autres personnes.

Pour que nous puissions faire un suivi des actions, merci de mettre action@amnesty.be en copie cachée (Cci) de votre mail.

Le 13 novembre 2023, Belay Manaye, cofondateur et présentateur de la chaîne d’informations YouTube Ethio News, a été arrêté à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne, par un groupe de policiers en uniforme et d’autres membres des forces de sécurité en civil.

À ce jour, il n’a été ni interrogé ni informé des motifs de son arrestation et de sa détention, bien qu’il semble que cela soit lié à son travail de journalisme sur le conflit dans la région Amhara.

Dans le cadre de l’état d’urgence, le gouvernement éthiopien a arrêté arbitrairement sept autres journalistes pour des motifs liés au conflit dans la région Amhara, et n’en a libéré que quelques-uns.

Les autorités éthiopiennes doivent libérer immédiatement et sans condition Belay Manaye et les deux autres journalistes détenus en lien avec leur travail dans le cadre de l’état d’urgence.

Belay Manaye est le cofondateur d’Ethio News, une chaîne d’informations YouTube, pour laquelle il est rédacteur en chef et présentateur. Il avait précédemment été arrêté en 2020 pour des accusations d’incitation à la violence. Il avait été libéré 46 jours plus tard sans avoir été officiellement inculpé.

Le 2 février 2024, la Chambre des représentants du peuple a approuvé la prolongation de l’état d’urgence, lequel est entré en vigueur le 4 août 2023 face à l’escalade de la violence entre les forces gouvernementales et la milice Fano dans la région Amhara. Depuis, l’état d’urgence instauré dans tout le pays a conféré au gouvernement des pouvoirs étendus, lui permettant d’arrêter des suspects sans mandat du tribunal, d’imposer des couvre-feux, d’empêcher la liberté de mouvement et d’interdire les assemblées publiques ou les associations.

En Éthiopie, les autorités successives ont utilisé la loi relative à l’état d’urgence pour réduire au silence l’opposition pacifique, en arrêtant arbitrairement des responsables politiques de premier plan critiques à l’égard du gouvernement, ainsi que des journalistes. Le gouvernement actuel a également souvent eu recours à de vieilles tactiques, cinq responsables politiques et trois journalistes au moins ayant été arrêtés et étant maintenus en détention sans inculpation au titre de l’état d’urgence, d’après les membres de leurs familles.

Le camp militaire d’Awash Arba, où est détenu Belay Manaye, a été utilisé par les gouvernements précédents et actuel pour maintenir massivement en détention des journalistes, des personnalités politiques d’opposition et d’autres personnes. Le camp est tristement célèbre pour ses conditions de détention, notamment le manque de nourriture et d’eau propre, les conditions sanitaires médiocres et les allégations de torture.

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