Écrire Le prisonnier d’opinion Maykel Osorbo est en danger

Maykel Castillo Pérez, aussi connu sous le nom de « Maykel Osorbo », est un musicien et prisonnier d’opinion cubain victime d’un harcèlement constant et d’arrestations arbitraires.

Le 18 mai 2021, des agents de la Sûreté de l’État l’ont arrêté à son domicile. En juin 2022, il a été condamné à neuf ans d’emprisonnement.

Depuis avril 2023, certaines informations indiquent qu’il a été menacé par d’autres prisonniers dans le quartier pénitentiaire où il se trouve, et les autorités cubaines n’ont pas garanti sa sécurité.

Maykel Castillo Pérez, plus connu sous son nom d’artiste, « Maykel Osorbo », est un musicien cubain. Il est aussi l’un des auteurs de « Patria y Vida » (« Patrie et vie »), une chanson ayant remporté deux Latin Grammys, devenue un hymne contestataire.

Constamment harcelé par les autorités, il a été arrêté arbitrairement à plusieurs reprises. Le 18 mai 2021, la Sûreté de l’État l’a appréhendé à son domicile et a refusé, pendant les 10 jours qui ont suivi, de fournir des informations à son sujet à sa famille et à ses proches. En janvier 2022, le Groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire a conclu que Maykel Castillo Pérez avait fait l’objet d’une arrestation arbitraire, et a déclaré que le gouvernement cubain devrait le libérer immédiatement.

Les experts des Nations unies ont déterminé que Maykel Castillo Pérez avait été arrêté pour avoir exercé ses droits fondamentaux et que ses droits à une procédure régulière avaient été bafoués ; son droit de se défendre, en particulier, a été restreint de manière abusive. En juin 2022, le tribunal populaire municipal du centre de La Havane a condamné Maykel Castillo à neuf ans de prison. Il se trouve actuellement à la prison de « 5 y Medio », à Pinar del Rio (Cuba), et bien qu’il soit en mauvaise santé, son accès à des soins médicaux de qualité est limité.

Les autorités n’ont pas donné suite à la demande formulée par Maykel Castillo afin de pouvoir quitter le pays avec sa famille. Sa famille et lui avaient obtenu l’autorisation de se rendre aux États-Unis au début de l’année 2023.

Depuis le début du mois d’avril, l’organisation a reçu des informations selon lesquelles Maykel Castillo est harcelé et menacé par d’autres détenus qui ont juré de lui faire du mal, après que les autorités ont installé une caméra dans la zone où il est incarcéré. Maykel Castillo a signalé le problème aux autorités cubaines, qui ne lui ont pas encore dit si elles garantiraient sa sécurité.

Le 12 juillet, Maykel Castillo s’est cousu les lèvres et s’est tatoué les mots « Patria y vida » [Patrie et vie] afin de protester contre les menaces de mort dont il est victime de la part d’autres détenus et de membres de la Sûreté de l’État depuis des mois. Le lendemain, les autorités lui ont enlevé ses points de suture à la bouche, et l’ont informé qu’à titre de sanction il serait privé des visites de sa famille.

Il a été placé à l’isolement le 14 juillet. Dans son dernier appel en date à des amis, le 18 juillet, Maykel Osorbo a déclaré : « Cela ne suffira pas à m’arrêter, parce que j’ai assez de force pour continuer à saigner. Je comprends pourquoi ils s’en prennent à moi, et je continuerai à résister. Quelques jours, neuf mois ou 30 années ne suffiront pas à m’abattre, puisqu’au bout du compte, vous me faites du mal depuis que je suis né. Me jeter en prison, mentir à mes proches, me priver de ma carrière, tout cela ne suffira pas. Je préfèrerais descendre sous terre dans un cercueil plutôt que m’incliner [...]. »

Depuis mai 2023, Amnesty International a dénoncé les menaces de mort proférées contre Maykel, mais les autorités cubaines ont ignoré ces appels.

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