De nouvelles charges pèsent sur Paulin Makaya depuis le 6 janvier ; elles sont liées à une fusillade qui s’est déroulée à la prison centrale de Brazzaville le 29 décembre 2016, alors que six de ses connaissances lui rendaient visite. Il est prévu que la cour d’appel de Brazzaville statue sur sa condamnation antérieure le 21 février.
Paulin Makaya, dirigeant du parti d’opposition Unis pour le Congo (UPC), est désormais accusé d’atteinte à la sécurité nationale, d’homicide, de complicité d’évasion et de complicité de possession illégale d’armes et de munitions de guerre, en lien avec une fusillade qui s’est déroulée le 29 décembre 2016 à la prison de Brazzaville. Il a appris l’existence de ces charges, ainsi que l’ouverture d’une information judiciaire à son encontre, dans une déclaration publique faite par le procureur à la télévision nationale.
Selon les informations recueillies par Amnesty International, la fusillade a eu lieu juste après que six de ses connaissances, qui lui rendaient visite, ont été arrêtées et emmenées dans le bureau du directeur de la prison. Ces six personnes ont été inculpées de complicité avec Paulin Makaya dans les faits du 29 décembre.
On craint pour la santé de ce dernier car il présente des plaies purulentes et souffre de maux de tête et de fièvre depuis plus d’une semaine. Interdit de consulter son médecin personnel, il a été pris en charge par le médecin de la prison. Malgré les antibiotiques, son état de santé se dégrade. Il n’est désormais autorisé à recevoir des visites que deux jours par semaine.
Paulin Makaya avait été condamné précédemment à deux ans d’emprisonnement et une amende équivalente à 3 800 euros, et il est prévu que la cour d’appel de Brazzaville statue dans cette affaire le 21 février. Il avait été déclaré coupable de participation à une « manifestation non autorisée » le 25 juillet 2016.