Le 18 février, la Cour criminelle du Tchad a condamné Baradine Berdei Targuio, défenseur des droits humains, à trois ans d’emprisonnement et à une amende pour « atteinte à l’ordre constitutionnel ».
Appréhendé le 24 janvier 2020, il a passé près de sept mois en détention au secret avant d’être inculpé, en août 2020, d’atteinte à la sécurité nationale, de possession illégale d’armes et de coups et blessures. Deux jours avant son arrestation, le défenseur des droits humains avait publié sur Facebook un message évoquant les problèmes de santé présumés du président Idriss Déby Itno. Il avait précédemment adressé une lettre ouverte au président tchadien, dans laquelle il exprimait des inquiétudes au sujet de la situation en matière de droits humains dans la région du Tibesti, au Tchad.
Amnesty International craint que la détention de Baradine Berdei Targuio ne soit une sanction pour ses activités de défense des droits humains ; en conséquence, elle demande sa libération immédiate et inconditionnelle.