La défense des Droits Humains au Mexique et au Guatemala : une activité dangereuse
En présence de :
– Eloyda Mejia présidente de l’Association des Amis du Lac Izabal (ASALI)- Guatemala
– Carlos Morales coordinateur de l’UVOC (Union des Organisations Paysannes du Verapaz)- Guatemala.
– Alejandra González Marín et Mario Ernesto Patrón Sánchez du Centre des droits humains de la Montagne Tlachinollan A.C. Tlapa de Comonfort, Guerrero-Mexique.
Modérateur : Josy Dubié, sénateur Ecolo
Traduction : Espagnol- Français - Espagnol
Eloyda Mejia est née en 1966 et est mère de quatre enfants. Elle vit à El Estor, commune du bord du Lac Izabal, à l’Est du Guatemala. Gérante d’un café - restaurant, elle œuvre pour la promotion du tourisme de sa région, travail pour lequel elle a reçu plusieurs récompenses. Elle est représentante de l’écotourisme et du tourisme communautaire au Guatemala et à l’étranger.
Elle est également présidente de l’Association des Amis du Lac Izabal (ASALI) qui milite pour la conservation et la protection du Lac et sensibilise la population environnante sur les graves conséquences sur l’environnement qu’entraînerait l’installation d’une entreprise d’extraction de nickel dans la zone, par la Compagnie Guatémaltèque du Nickel, filiale de Skye Ressources Inc. (Canada).
ASALI s’est opposée à la réouverture de la mine EXMINBAL située dans la région. Pour cette raison Eloyda Mejia a reçu différentes menaces.
Carlos Morales est né en 1952 dans une famille très pauvre à El Quetzal, San Marcos. Il vit depuis 1970 dans l’Alta Verapaz.
Depuis plus de trente ans, il défend les droits des paysans indigènes (Quechies, Pocom, Achies) et « ladinos » (Alto et Baja Verapaz).
Dirigeant d’une coopérative, il est le fondateur et le coordinateur de l’UVOC (Union des Organisations Paysannes du Verapaz). L’UVOC est présente dans quatre Départements et 22 communes représentant 200 communautés indigènes et concentrant 70 % des problèmes agraires du pays.
L’UVOC développe un avant-projet de réforme agraire, développement rural intégral et sécurité alimentaire.
Alejandra González Marín est née le 20 novembre 1979 à Puebla (Mexique) où elle passe sa licence de psychologie.
En 2001, elle s’occupe des femmes indigènes choles et tzeltales, dans le cadre de la promotion et de la défense du droit des femmes ; elle coordonne les soins psychologiques à la maison d’appui à la Femme dans la ville de Palenque. Cette ONG prend en charge les femmes victimes de violences intra-familiales et de violations sexuelles.
Depuis 2003, elle est responsable du programme de soins psychologiques de victimes du Centre des droits humains de la Montagne Tlachinollan, Etat de Guerrero. Deux domaines requièrent son intervention :
– 1.appui psychologique aux femmes qui ont subi des violences et aux personnes qui ont des problèmes de deuil, de séparation, des effets de la migration
– 2.soins psychologiques pour la Défense intégrale de cas tels qu’homicides, torture, arrestations arbitraires, menaces et aide à d’autres défenseurs de droits humains de la région.
Mario Ernesto Patrón Sánchez est né à México DF le 10 mai 1977. Licence en Droit à l’Université Iberoaméricaine Plantel Santa Fé et spécialisation en Droit International des Droits Humains. Depuis janvier 2004, il est coordinateur juridique du Centre des droits humains de la Montagne Tlachinollan A.C. Tlapa de Comonfort, Guerrero et participe à de nombreux cas de défense des droits humains : exécutions extrajudiciaires, stérilisations forcées, incendies de forêts par négligence de la force armée mexicaine, arrestations arbitraires et tortures d’enfants par des autorités municipales de Metlatónoc. Il est l’auteur de nombreuses publications et de projets de lois.