Présentation
Après une rafle dans son village, la petite Elikia devient enfant soldat. Deux ans plus tard, c’est Josefa, la plus jeune enfant à parvenir au camp des rebelles qui lui donne le courage de fuir et de les sauver tous les deux.
Il y a des actualités sur lesquelles nous préférons fermer les yeux et des dramaturges pour nous rappeler à l’ordre. C’est le cas de cette pièce bardée de prix qui sera jouée au Poche avant d’entamer en 2012 une vaste tournée en Afrique centrale.
« Je veux que mes souvenirs soient utiles... Je veux dire à ceux qui font la guerre que si le fusil tue le corps de celui qui a peur, il tue aussi l’âme de celui qui le porte. » Elikia – 13 ans – ex-fille soldat.
Suzanne Lebeau compte parmi les auteurs québécois les plus joués à travers le monde.
Extraits de presse ?Sans doute un des meilleurs spectacles jamais vus au Poche ! Ce spectacle d’une force exceptionnelle dégage une extraordinaire vérité, suscite dans le public une émotion à laquelle les plus blasés ne se seraient pas attendus. 3 octobre 2011 – Le Soir, Colette Braeckman ??Trois comédiennes généreuses, craquantes de soif de vivre, de compassion et de colère justifiée investissent à fond l’admirable texte de Suzanne Lebeau sur les planches du Poche. Voici un début de saison fracassant, qui fait ouvrir grand les yeux, les oreilles et le cœur. Le rôle essentiel du théâtre. Arts et lettres.be – Deashelle - le 28 septembre 2011 ??Le Poche met en scène des femmes émouvantes sur ce drame bouleversant. Le Théâtre de Poche de Roland Mahauden porte toujours haut ce qui n’est pas une utopie : le théâtre peut empoigner le monde et aider à le changer en nous ouvrant les yeux.(...) la mise en scène de Mahauden est sobre et belle, avec des effets de forêt, d’eau qui coule, qui rendent le drame si humain. 30 septembre 2011 – La Libre Belgique – Guy Duplat |
Les Rendez-vous autour du spectacle
Les jeudis 6 et 13 et vendredi 21 octobre 2011 à l’issue de la représentation :
?Les Rendez-vous du bar : Le Poche invite le public à refaire le monde dans la salle du théâtre bien sûr, mais aussi au bar après le spectacle. Ce soir-là des témoins clefs et des experts de terrain rencontrent les spectateurs. Au coin du feu, autour d’un verre, on discute de façon informelle des thématiques de la pièce, de ce qu’elle éveille comme questions chez chacun de nous. On s’échange nos indignations, nos expériences, nos passions et nos propositions d’actions citoyennes.
Samedi 22 octobre à 22h30 à l’issue de la représentation :
?Concert : Le Collectif Univerbal permettra au public d’agir concrètement. Les fonds récoltés par la vente de l’album "Enfant soldat d’ici et d’ailleurs" soutiendront un très beau projet prévu pour 2012 : la construction d’une ferme pédagogique agro-écologique, visant la réinsertion d’ex-enfants soldats à travers l’activité agricole à Bukavu en R.D.C.
Partenariat avec Amnesty
Le Bruit des os qui craquent est un texte qui trouve tout à fait sa place dans la volonté du Théâtre de Poche d’aborder sur son plateau les urgences liées au monde de l’enfance.
S’il est important de sensibiliser, via cette future tournée, le public et les responsables politiques d’Afrique centrale aux droits les plus élémentaires des enfants, il n’en est pas moins pertinent de proposer ce spectacle au public belge.
Depuis une quinzaine d’années, nous poursuivons avec Amnesty International des partenariats sur des thématiques liées aux droits humains.
Il nous a paru essentiel de conjuguer à nouveau nos efforts pour pousser le public à réagir et à réfléchir cette fois à la réalité d’enfants enrôlés de force dans la guerre. Ce partenariat a d’autant plus de sens qu’Amnesty lance une campagne de lutte contre l’impunité en R.D.C.et au niveau internationale qui démarrera en octobre 2011. La problématique des enfants soldats sera une des facettes importante de réflexion de cette campagne.
Des débats, des rencontres informelles mais aussi des animations pédagogiques destinées aux élèves dès 14 ans seront organisés à l’issue de certaines représentations. Il nous apparaît évident que ce spectacle se présentera comme un outil de sensibilisation et un objet de discussion d’une formidable efficacité.
Avec le temps, l’image des enfants soldats sur nos écrans de télé s’est imposée au point de faire partie du paysage jusqu’à en devenir transparente ; non pas que nous soyons d’accord avec le recours à des mineurs pour faire la guerre (et parfois pire), mais l’émotion s’émousse avec la répétition comme l’on sait. ?Il est vrai que pour beaucoup de nos gouvernements, et souvent, pour beaucoup d’entre nous, la justice peut attendre la paix, même si cette dernière se construit en intégrant dans l’armée régulière des criminels de guerre, dont certains sont recherchés par le tribunal pénal international précisément pour avoir eu recours à des enfants soldats. C’est ce qui se passe en ce moment-même en RDC : rien qu’au Sud-Kivu, le BVES (Bureau du service volontaire pour les enfants et la santé) a arraché plus de 700 enfants soldats des griffes des groupes armés depuis le début de l’année. Certains d’entre eux n’osent même pas sortir des centres de réhabilitation, de peur de rencontrer leurs bourreaux, cependant que les responsables du BVES doivent se cacher tous les soirs pour ne pas être assassinés. C’est le prix à payer pour lutter contre la barbarie, regarder les enfants comme des êtres humains, et donc finalement oser imaginer un avenir pour ce pays. Philippe Hensmans, Directeur de la section francophone belge d’Amnesty International .? |