La pétition exprime l’opinion d’un nombre donné d’individus qui, de ce fait, disposent d’un certain moyen de pression sur les dirigeants.
Le procédé est relativement proche du principe citoyen et démocratique suivant : je suis élu par des gens et s’ils m’interpellent et sont en désaccord durant mon mandat, je risque de perdre leur voix.
Il constitue un instrument de plaidoyer politique : les signatures doivent permettre d’amener une problématique sur la table des dirigeants, d’ouvrir le débat et de remettre les preuves à l’origine de l’initiative. Pour Amnesty, ces preuves se présentent sous la forme d’un rapport qui est le fruit d’une mission sur le terrain, où nos experts récoltent des éléments matériels mais aussi des témoignages vérifiés.
Enfin, la pétition représente un moyen de porter une problématique à la connaissance de l’opinion publique. Des prisonniers que nous avons aidés à faire libérer nous ont fait part de l’importance des signatures et, plus généralement, de la pression que les membres d’Amnesty peuvent exercer sur les autorités, tant au niveau local, national ou international.
« Je savais que mon affaire était rendue publique. Je savais qu’ils ne pouvaient plus me tuer. Alors, La pression sur moi a diminué et mes conditions de détention se sont améliorées ». (Luiz Basilio Rossi, professeur, Brésil 1973).
Pour Amnesty, la pétition est un outil qui s’inscrit dans une stratégie générale d’actions. Il s’agit tout d’abord de faire connaître la cause que sert la pétition pour que le potentiel signataire soit informé, comprenne l’intérêt d’une telle action et y réagisse. Ensuite, il faut définir ce que l’on fait des signatures récoltées : la plupart du temps, nous les remettons en mains propres aux autorités concernées.