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La peine de mort en 2024 : un nombre d’exécutions record depuis 2015.

L’année 2024 a enregistré le plus grand nombre d’exécutions depuis une décennie, avec 1 518 personnes exécutées par les autorités de 15 pays en 2024, contre 1 153 exécutions en 2023, dont la majorité au Moyen-Orient. Il s’agit du chiffre le plus élevé enregistré par Amnesty International depuis 2015, année où 1 634 personnes avaient été exécutées.

Néanmoins, le nombre de pays ayant procédé à des exécutions a été le plus bas jamais enregistré pour la deuxième année consécutive.

L’Arabie saoudite, l’Irak et l’Iran sont à l’origine de l’augmentation mondiale des exécutions. Au total, ces trois pays ont exécuté un nombre effarant de 1 380 personnes. L’Irak a presque quadruplé son total annuel par rapport à l’année précédente (d’au moins 16 à au moins 63) et l’Arabie saoudite l’a doublé (de 172 à au moins 345), tandis que l’Iran a exécuté 119 personnes de plus qu’en 2023 (passant d’au moins 853 à au moins 972) et comptabilise 64 % de l’ensemble des exécutions recensées en 2024.

Consultez le résumé de notre rapport sur la peine de mort en 2024

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La peine de mort instrumentalisée

Tout au long de l’année 2024, Amnesty International a constaté que des dirigeants utilisaient la peine de mort sous prétexte d’améliorer la sécurité publique ou pour instiller la peur au sein de la population.

Aux États-Unis, où une tendance à la hausse persiste depuis la fin de la pandémie de COVID-19, 25 personnes ont été exécutées (contre 24 en 2023). Peu après son élection, le président Donald Trump a invoqué à plusieurs reprises la peine capitale comme outil pour protéger la population « des violeurs, meurtriers et monstres violents ». Sa rhétorique déshumanisante promouvait l’idée fausse d’un effet dissuasif spécifique de la peine de mort sur la criminalité.

Dans certains pays du Moyen-Orient, les autorités se sont servies de condamnations à mort pour réduire au silence des défenseur·e·s des droits humains, des dissident·e·s, des manifestant·e·s, des opposant·e·s politiques et des minorités ethniques.

La République démocratique du Congo a annoncé son intention de reprendre les exécutions, et les autorités militaires du Burkina Faso ont indiqué qu’elles prévoyaient de rétablir la peine de mort pour les crimes de droit commun.

Découvrez nos faits et chiffres précis sur la peine de mort en 2024

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Des personnes condamnés à mort en RDC lors de leur procès en 2024 © D.R.

Stop à la peine de mort en République démocratique du Congo

Depuis 2003, aucune exécution n’a été enregistrée en République démocratique du Congo (RDC). Cependant, le 13 mars 2024, le ministre de la Justice de la RDC a formellement notifié aux autorités judiciaires la décision du gouvernement de reprendre les exécutions pour une série de crimes, y compris des actes de terrorisme ou de criminalité urbaine entraînant la mort.

Amnesty International a constaté une forte augmentation du nombre de condamnations à mort prononcées par des tribunaux militaires depuis le mois de mars 2024, ce qui accroît le risque d’exécutions motivées par des considérations politiques.

Nous avons lancé une pétition pour demander au président Tshisekedi de cesser immédiatement tout projet de reprise des exécutions et d’instaurer un moratoire officiel sur les exécutions en vue d’abolir la peine de mort.

Il est temps de mettre fin à la peine de mort en RDC

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Le pouvoir de la mobilisation

Malgré une augmentation globale du nombre d’exécutions, seulement 15 pays ont exécuté des personnes à la connaissance d’Amnesty International – le chiffre le plus bas jamais enregistré, pour la deuxième année consécutive. À ce jour, 113 pays ont aboli totalement la peine capitale et 145 l’ont fait en droit ou dans la pratique.

Le monde a pu constater le pouvoir de la mobilisation. Hakamada Iwao, qui avait passé près de cinq décennies dans le quartier des condamnés à mort au Japon, a été acquitté en septembre 2024. Et ces effets ont continué en 2025. En mars, Rocky Myers, un homme noir condamné à mort en Alabama malgré une procédure entachée de graves irrégularités, a vu sa peine commuée à la suite des appels à la clémence émanant de sa famille et de ses avocat·e·s, d’une ancienne jurée, de militant·e·s mobilisés aux États-Unis et de la communauté internationale.

10 questions sur la peine de mort

La peine capitale a-t-elle un effet dissuasif sur la criminalité ? Rend-elle justice aux victimes ? Existe-t-il une méthode d’exécution « humaine » ? Tout savoir sur la peine de mort avec les 10 questions les plus fréquentes sur la peine capitale.

Consultez notre questions-réponses


« La vengeance n’est pas la solution. La réponse consiste à réduire la violence, et non à donner encore la mort » - Marie Deans, dont la belle-mère a été assassinée en 1972

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10 mythes à déconstruire sur la peine de mort

Confrontons les arguments les plus populaires utilisés par ceux qui défendent l’utilisation de la peine de mort à la réalité de ce châtiment cruel.
Une partie de la population pense à tort que la peine de mort rend la société plus sûre.

Appropriez-vous notre dossier

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Quelques chiffres clés sur la peine de mort

1 518
EXÉCUTIONS RECENSÉES ONT EU LIEU DANS 15 PAYS EN 2024
91 %
DES EXÉCUTIONS RECENCÉES ONT EU LIEU EN 2024 DANS TROIS PAYS SEULEMENT : L’IRAN, L’IRAK ET L’ARABIE SAOUDITE (HORMIS LA CHINE DONT IL S’AVÈRE IMPOSSIBLE D’OBTENIR DES CHIFFRES PRÉCIS SUR L’APPLICATION DE LA PEINE CAPITALE)
25
EXÉCUTIONS RECENSÉES EN 2024 AUX ÉTATS-UNIS, UN CHIFFRE EN HAUSSE QUI MET À MAL LES PROGRÈS OBSERVÉS PAR AILLEURS

L’ACTION D’AMNESTY CONTRE LA PEINE DE MORT

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L’objectif d’Amnesty est de faire disparaître la peine de mort, partout. Pour cela, l’organisation s’engage à plusieurs niveaux :

  • la publication de rapports sur la peine de mort, notamment un rapport annuel et des rapports par pays ;
  • la mise en places de pétitions et d’actions urgentes menées dans tous les pays qui recourent à la peine de mort pour exhorter les autorités à annuler les condamnations à mort et abolir la peine de mort ;
  • le plaidoyer auprès des gouvernements pour que des États ratifient les conventions internationales relatives à la peine de mort et adaptent leur législation en conséquence. Amnesty International demande aux États d’abolir la peine de mort dans la législation et dans la pratique ;
  • les campagnes de sensibilisation sont régulièrement menées auprès du grand public, afin de faire comprendre aux individus la nature arbitraire et irrévocable de la peine capitale, fréquemment utilisée comme moyen de répression politique et appliquée en priorité aux plus pauvres et aux plus démunis
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La peine de mort, c’est quoi ?

Définition, les méthodes d’exécution, les instruments juridiques, les jeunes condamnés à mort, la peine de mort en Belgique : un dossier complet pour mieux connaître cette thématique sur laquelle Amnesty travaille depuis plus de 40 ans.

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