#IRANFROMIRAN - Un an après le meurtre de Mahsa Amini

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Un an s’est écoulé depuis la mort de Mahsa Amini, une jeune femme iranienne tuée par la police le 16 septembre 2022.
Son décès a provoqué une vague de manifestations à travers l’Iran, qui ont été violemment réprimées par les autorités.
Malheureusement, les violations des droits humains, l’oppression et l’absence de poursuites pour les crimes du régime sont monnaie courante en Iran depuis des décennies.
Récemment, la situation catastrophique des droits humains a contraint de nombreuses personnes à quitter leur pays d’origine.
Nombre d’entre elles espèrent pouvoir revenir un jour dans un Iran libre où les droits humains seront respectés et où il sera possible de mener une vie décente.

Hanieh Ziaei et Ali Mahlodji nous ont raconté leur histoire.

Hanieh Ziaei, chercheuse, et conférencière irano-belgo-canadienne

Hanieh a 7 ans quand elle fuit l’Iran et vient s’installer en Belgique avec ses parents.
Forgée de ce départ forcé, cette chercheuse et spécialiste des questions politiques et sociales en Iran n’a cessé de mêler à ses travaux de recherche sa quête identitaire et ses questions existentielles.
Elle veut aujourd’hui garder l’espoir de voir aboutir un jour la révolution sexuelle et culturelle.

« Si j’étais en Iran, je pense que j’aurais fait un passage direct et sans détour à la prison d’Evin. Je me vois être arrêtée, je me vois manifester [...]. J’aurais pu me suicider. »

Un an après la mort de Mahsa Amini, nous continuons de documenter les violations des droits humains en Iran. Votre soutien nous permet de poursuivre notre travail et de faire entendre la voix des victimes.
Faites un don dès aujourd’hui pour aider Amnesty International à défendre les droits fondamentaux des Iraniens et Iraniennes.

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Ali Mahlodji entrepreneur, auteur et conférencier autrichien-iranien.

Ali Mahlodji avait trois ans quand ses parents ont dû fuir l’Iran. Ils avaient participé à une manifestation et étaient pris pour cible par le régime.
Aujourd’hui, Ali Malhlodji souffre de ne pas pouvoir retourner en Iran. Il espère un jour contribuer à reconstruire un nouvel Iran où la liberté et les droits humains s’appliqueront à toutes et tous.

« Mes parents étaient sur une liste d’arrestations. Ils savaient que s’ils ne s’enfuyaient pas immédiatement, ils le paieraient de leur vie. »

Le combat pour les droits humains en Iran

Exprimer pacifiquement sa propre opinion, sortir dans la rue et protester, aimer qui l’on veut ou être libre de choisir sa propre foi : en Iran, de nombreux·ses jeunes, pour la plupart, continuent de lutter pour ces droits fondamentaux.

Les violations des droits humains, l’oppression et l’immunité de poursuites pour les crimes du régime sont monnaie courante en Iran depuis des décennies. Toute dissidence est réprimée sans relâche. Le ministère de l’intérieur et les services de sécurité et de renseignement interdisent les partis politiques indépendants, les groupes de défense des droits humains et les autres initiatives de la société civile.

Toutes les formes de médias sont soumises à la censure. Le corps et la vie des femmes et des jeunes filles sont soumis au contrôle et aux restrictions de l’État. Chaque année, des milliers de personnes sont emprisonnées arbitrairement et poursuivies au pénal à tort parce qu’elles exercent leurs droits de manière pacifique.

Toute personne qui tente de défendre les droits humains en Iran risque d’en payer le prix fort. Les disparitions forcées, la torture et les autres mauvais traitements sont utilisés systématiquement, sans aucune sanction. Les tribunaux imposent des châtiments physiques équivalents à la torture, tels que des coups de fouet et des amputations. Le droit à une procédure judiciaire équitable est systématiquement violé. La peine de mort est un moyen d’oppression politique. En 2022, les autorités iraniennes ont exécuté au moins 576 personnes.

Fuir l’Iran

Ces derniers temps, la situation catastrophique des droits humains a contraint de nombreuses personnes à quitter leur pays d’origine, l’Iran. Nombre d’entre elles espèrent pouvoir revenir un jour dans un Iran libre où leurs droits sont respectés et où il est possible de mener une vie décente.

Aujourd’hui, même une visite familiale aux Iraniens et Iraniennes en exil peut s’avérer dangereuse : depuis des années, les autorités iraniennes portent de fausses accusations contre les ressortissant·es étranger·ères et les personnes ayant la double nationalité afin d’exercer une pression diplomatique. Des innocent·es sont emprisonné·es et accusé·es d’espionnage sous prétexte d’une prétendue mise en danger de la sécurité nationale. Ces dernières années, ce système cruel de diplomatie de l’otage a également touché des Autrichien et des Autrichiennes qui voulaient rendre visite à leur famille en Iran. Certain·es ont été arrêté·es et, bien qu’innocent·es, ont passé des années en prison en Iran.

Manifestations massives pour la liberté

Le 16 septembre 2022, Masha Amini décédait en détention, après avoir été arrêtée par la police des mœurs pour quelques mèches de cheveux qui dépassaient de son voile.
Depuis, l’Iran est secoué par un soulèvement populaire sans précédent contre le système de la République islamique.

Comme Amnesty a pu le démontrer dans de nombreux rapports, la répression est intense et le pays est en proie à de nombreuses violations des droits humains : exécutions extrajudiciaires, tortures, arrestations et détentions arbitraires, atteintes à la liberté d’expression et d’association, discriminations à l’encontre des femmes et des minorités, etc.
Amnesty International a notamment révélé comment les autorités iraniennes ont eu recours à la flagellation, les décharges électriques, le viol et d’autres violences sexuelles contre des enfants âgés d’à peine 12 ans, pour décourager leur participation aux manifestations.

Cette violence odieuse contre les enfants révèle une stratégie délibérée visant à réprimer l’esprit dynamique de la jeunesse du pays et à l’empêcher de revendiquer la liberté et les droits humains.

« Nous demandons à tous les États d’exercer leur compétence universelle à l’égard de tous les responsables iraniens que l’on peut raisonnablement soupçonner d’être responsables de crimes de droit international et d’autres graves atteintes aux droits humains. »

Diana Eltahawy , directrice régionale adjointe d’Amnesty International pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.

Agissez maintenant - la protestation ne doit pas être punie de mort

Montrons notre solidarité avec le peuple iranien et faisons comprendre aux autorités iraniennes que le monde les observe.
Les autorités iraniennes utilisent la peine de mort comme un instrument d’oppression politique, pour effrayer la population et écraser le mouvement de protestation.
Manifester pacifiquement est un droit fondamental. Il ne doit pas être passible de la peine de mort.
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Faites entendre votre voix pour exiger que les condamnations à mort soient annulées et qu’aucune autre ne soit prononcée.

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EN IRAN, NOUS RECHERCHONS ET DOCUMENTONS LES VIOLATIONS DES DROITS DE L’HOMME
Grâce à nos nombreuses années d’expérience ainsi qu’au recours à des expert·es, nos enquêtes ont du poids.

NOUS RENFORÇONS LA PRESSION DU PUBLIC
En publiant nos conclusions, nous créons une pression sur les autorités iraniennes pour qu’elles agissent. Et ça marche ! Les autorités iraniennes réagissent à des cas individuels pour lesquels Amnesty mène une campagne et intensifient ses activités de lobbying : des prisonniers ont été libérés, des condamnations à mort ont été levées et les conditions de détention ont été améliorées, par exemple grâce à l’accès à la famille et aux soins médicaux.

NOUS APPORTONS UN CHANGEMENT POSITIF POUR LE PEUPLE IRANIEN
Votre don a un grand impact ! Par votre engagement, vous touchez la vie de nombreuses personnes en Iran. Ce ne sont là que quelques exemples de notre efficacité commune :

 les militantes des droits des femmes Yasaman Aryani et Monireh Arabshahi sont libres après plus de quatre ans d’emprisonnement injuste ! Entre autres actions, nous avons attiré l’attention sur le sort de Yasaman lors de notre marathon de lettres de 2019.

 Notre campagne mondiale visant à mettre fin immédiatement aux exécutions de personnes condamnées à mort à l’issue de procès manifestement inéquitables a permis aux autorités iraniennes de manquer un certain nombre d’exécutions.

 Les frères Habib Afkari et Vahid Afkari ont été arbitrairement détenus au milieu des manifestations. Nos efforts accrus ont permis à Habib Afkari d’être finalement libéré après plus de 550 jours d’isolement cellulaire !

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