Cela fait déjà deux ans que l’accord entre l’Union européenne (UE) et la Turquie piège des milliers de personnes sur les îles grecques. À cette occasion Amnesty International vous convie à un rassemblement au rond-point Schuman afin de faire entendre à l’Union européenne et à la Belgique nos messages.
Accord UE-Turquie : Souffrance et inefficacité
Actuellement, 13 000 personnes sont bloquées sur les îles grecques, la grande majorité ayant fui leur pays déchiré par la guerre. Elles se trouvent dans des conditions déplorables et sans accès à une protection adéquate et à des services de base.
Suite à un accord conclu entre l’UE et la Turquie en mars 2016, des milliers de personnes sont contraintes de rester sur les îles depuis des mois, les autorités grecques espérant ainsi envoyer rapidement ces personnes en Turquie. Cet accord repose sur le postulat selon lequel la Turquie est un pays sûr pour les réfugiés syriens, ce qui n’est pas le cas.
L’accord a été considéré comme une réussite par beaucoup puisqu’il a réduit le nombre de personnes arrivant en Grèce. Mais en réalité, il s’agit d’un nouveau moyen pour l’UE de transférer sa responsabilité envers les réfugiés sur d’autres pays. Il condamne également des milliers d’individus vulnérables à subir des conditions épouvantables.
RDV ce vendredi à 10h30 au rond-point Schuman, devant les institutions européennes, pour montrer à l’UE et aux gouvernements européens que les citoyens et la société civile répriment les accords conclus au mépris des droits des migrants et des réfugiés et s’unissent pour en dénoncer les horribles conséquences.
Recommandations
Au lieu d’essayer de renvoyer des demandeurs d’asile et des réfugiés en Turquie, où ils ne bénéficient pas d’une protection efficace, Amnesty International demande à l’UE et aux gouvernements européens dont la Belgique de :
– collaborer avec les autorités grecques pour transférer sans délai les demandeurs d’asile en Grèce continentale pour que leur cas soit traité ;
– permettre aux demandeurs d’asile d’accéder à la relocalisation ou à d’autres moyens sûrs et légaux de rejoindre d’autres pays d’Europe, tels que le regroupement familial ou les visas humanitaires afin de répartir la responsabilité de l’accueil des réfugiés à travers l’Europe ;
– permettre aux réfugiés de retrouver sans délai leurs familles déjà installées en Europe ;
– arrêter de conclure des accords avec des pays tiers au détriment du respect des droits des migrants et des réfugiés.