Jeudi 16 juin 2016 à 19h, M. Jorge Aramburo et M. Sara Valencia, tous les deux membres du Conseil National de Paix Afro-colombien (CONPA) dévoileront comment les communautés afro-colombiennes sont mis à l’écart du processus de paix entre le gouvernement et les FARC-EP.
Alors que les négociations entamées à La Havane entre le gouvernement du Président Santos et la guérilla des FARC-EP représente un espoir sans précédent d’arriver à un cessez-le feu et à la fin du conflit armé le plus ancien du continent américain, la population afro-colombienne est exclue des pourparlers.
La population noire en Colombie représente pourtant plus de 10 % de la population, c’est-à-dire plus de cinq millions de personnes. Cette population a toujours été victime de racisme, d’exclusion et de discrimination structurelle de la part de l’état et de la société colombienne. La population noire est aussi l’une des plus affectée par le conflit armé qui ravage le pays depuis plus de cinquante ans, en particulier concernant le déplacement forcé dans un pays qui compte plus de six millions de personnes déplacées par la violence.
La Constitution de 1991 et l’action de la Cour constitutionnelle colombienne ont permis la reconnaissance et la protection de certains de ses droits mais les ressources naturelles présentes sur son territoire et sa position stratégique ont attiré bien des convoitises.
Jusqu’à aujourd’hui, ni les FARC-EP, ni le gouvernement ne reconnaissent la population noire comme un acteur à part entière dans le cadre des stratégies adoptées en vue du post-conflit. Les deux parties, par contre, envisagent des actions qui affectent directement les territoires de ces communautés et vont à l’encontre de certains de leurs droits fondamentaux.
Une soirée organisée par la Coordination belge pour la Colombie (CBC), Amnesty International Belgique francophone et l’OIDHACO (Oficina Internacional de la Doerechos Humanos Acción Colombia)