Le Premier ministre belge et huit autres chefs d’État et de gouvernement européens ont exprimé, par une lettre ouverte, leur volonté de revoir le rôle de la Cour européenne des droits de l’homme. Ils et elles souhaitent expulser plus facilement les personnes migrantes criminelles et estiment que la Cour limite trop leur capacité à contrôler l’immigration irrégulière.
Cette initiative a suscité de nombreuses réactions, notamment chez les personnes et organisations qui défendent les droits humains.
En quoi un tel courrier pose-t-il problème ? Quel pourrait être son effet ? À travers l’indépendance de la Justice, est-ce l’État de droit qui est mis en danger ? Quelles marges de manœuvre la magistrature a-t-elle pour résister ? Peut-on y voir une manifestation plus large d’un mouvement antidroits souvent incarné par Donald Trump ?
Nous poserons ces questions à :
– Françoise Tulkens, professeure émérite de l’UCL à la Faculté de droit et de criminologie, ancienne juge et vice-présidente de la Cour européenne des droits de l’homme ;
– Manuela Cadelli, juge au tribunal de première instance de Namur, ancienne présidente de l’Association syndicale des magistrats et auteure, notamment, de « La légitimité des élus et l’honneur des juges ».
La rencontre sera modérée par Céline Romainville, administratrice à la Ligue des droits humains, professeure de droit constitutionnel à l’UCLouvain.
Rendez-vous en direct numérique, le jeudi 12 juin de 12 h 30 à 13 h 45.
Une conférence organisée par Amnesty International et La Ligue des droits humains.