Moses Akatugba, arrêté, torturé et injustement condamné à mort alors qu’il n’était qu’un adolescent, il a été gracié à la suite d’une campagne intensive menée par des sympathisants d’Amnesty International du monde entier. En effet, vous avez été des milliers à signer la pétition à l’attention du Gouverneur de l’Etat du Delta du Nigéria dans laquelle il lui était demandé de commuer la condamnation à mort de Moses Akatugba et d’initier une enquête indépendante sur les actes de torture qui lui auraient été infligés par la police. Moses était l’un des cas présentés dans le cadre de la campagne mondiale d’Amnesty International Stop Torture. Au total, plus de 800.000 signatures ont été recueillies à travers le monde. Un grand nombre d’écoles a également pris part à l’opération « Courage » : des centaines d’élèves et de professeurs ont signé les cartes postales destinées au Gouverneur de l’Etat du Delta et rédigé des messages de soutien à l’attention de Moses.
Toutes ces cartes, mots et dessins ont encouragé Moses à tenir bon. En mars 2015, le défenseur des droits humains nigérian, Justine Ijeomah, nous rapportait le témoignage de Moses au sujet de la mobilisation des militants d’Amnesty : « C’est une grande joie pour moi de savoir que j’ai le soutien de tant de personnes dans différents pays du monde. Alors qu’auparavant j’avais l’impression que tout espoir avait disparu, l’histoire a changé quand Amnesty International est intervenue. Ce que j’ai vu m’a bouleversé : les cartes et messages que j’ai reçus sont si intéressants. J’ai repris espoir et cet espoir me permet maintenant de continuer à avancer. Quand je sortirai de prison, la première chose que je prévois de faire est de retourner à l’école et d’étudier. »
Pour rappel, c’est en novembre 2005 que l’armée nigériane a arrêté Moses, alors âgé de 16 ans. Accusé du vol de trois téléphones et de divers accessoires de communication, torturé pendant des heures et poussé à bout par la police, il avait finalement signé sous la contrainte les aveux pré-rédigés que lui tendaient ses tortionnaires. En novembre 2013, après 8 ans de prison, il avait été condamné à mort par pendaison. Durant tout ce temps passé derrière les barreaux, Moses n’a jamais cessé de clamer son innocence. Le 1er octobre 2014, le Gouverneur de l’État du Delta du Nigéria, Emmanuel Uduaghan, avait réagi aux pressions exercées par les sympathisants d’Amnesty International et indiqué qu’il étudiait l’affaire et qu’il envisageait de commuer la condamnation à mort de Moses avant de quitter son poste, le 29 mai 2015. La veille au soir, le 28 mai 2015, la nouvelle tant attendue est tombée : le gouverneur a accordé la grâce totale à Moses Il est, à présent, sorti de prison.
Il sera là le 5 décembre de 12 h 30 à 14 h 00. Rendez-vous à Amnesty International Belgique francophone
La rencontre se fera en anglais.
Entrée gratuite, mais inscription obligatoire par email mdh@amnestyinternational.be
Boissons et sandwiches seront offerts.