Une répression sans précédent s’est abattue sur la Turquie depuis la tentative de coup d’Etat manqué du 15 juillet 2016. 100.000 personnes ont été suspendues ou limogées, 35.000 personnes ont été arrêtées pour appartenance au réseau Fethullah Gülen, que le Président Erdogan accuse d’avoir orchestré le coup d’Etat, ou propagande pour l’organisation terroriste PKK. Toute forme d’opposition au gouvernement AKP est désormais passible de poursuites judiciaires et de détention arbitraire. Les enseignants ne sont pas épargnés, 28.000 d’entre eux ont ainsi perdu leur emploi sans plus aucune possibilité d’en retrouver, 15 universités et plus de 1.000 écoles ont été fermées. La chasse aux sorcières contre les universitaires turcs a démarré en janvier 2016 alors que plus d’un millier de chercheurs et universitaires, surnommés les académiciens pour la paix, ont rendu publique une pétition en faveur d’une solution pacifique dans le sud-est de la Turquie. Celle-ci s’est intensifiée après la tentative de coup d’Etat.
Dès janvier 2016, l’Université libre de Bruxelles s’est montrée solidaire en adoptant une motion de soutien avec les chercheurs signataires de la pétition, en envoyant des observateurs au procès de 4 chercheurs inculpés de propagande terroriste et en ouvrant une chaire d’accueil pour un chercheur qui a perdu son emploi.
Aude Merlin, chargée de cours en science politique à l’Université libre de Bruxelles (ULB) s’est rendue en Turquie pour apporter le soutien du corps académique de l’ULB lors d’une audience du procès de ces 4 chercheurs. Elle nous parlera du projet de solidarité de l’ULB et partagera avec nous son expérience en tant qu’observatrice du procès des académiciens pour la paix.
Quand ? Le mardi 13 décembre 2016 de 12h30 à 14h.
Où ? Au Secrétariat national d’AIBF, rue Berckmans 9 à 1060 Bruxelles.
Pour y participer, l’entrée est libre, mais l’inscription obligatoire en complétant le formulaire ci-dessous :