Ces derniers mois, le destin des réfugiés s’est emparé de toute l’Europe. Que ce soient les images des noyés sur les plages méditerranéennes ou les victimes de maladies ou des guerres civiles en Afrique centrale, les malheurs et crises sont omniprésents.
Le sulfureux metteur en scène Milo Rau entreprend un voyage au centre des tensions politiques de notre époque : sur le territoire de la guerre civile au Congo et en suivant le périple des réfugiés du Proche Orient sur la route de la Méditerranée. Le personnage principal est interprété par la grandiose et bouleversante actrice germanophone, Ursina Lardi. D’origine burundaise, Consolate Sipérius, a, quant à elle, survécu à un génocide. Ce double monologue, nourri d’interviews de membres d’ONG, de prêtres et de victimes de guerre en Afrique et en Europe, explore un sujet pétri de contradictions : comment supportons nous la misère des autres, pourquoi la regardons-nous ? Pourquoi un mort aux portes de l’Europe pèse-t-il plus lourd que mille morts dans la région de la guerre civile au Congo ? Ici, la réflexion ne se cantonne pas aux limites de notre sentiment de compassion, mais bien sur celles de notre humanisme européen.
Un uppercut !
Amnesty International introduira sa campagne #JeSuisHumain en amont de la représentation et tiendra un stand lors des deux représentations afin de présenter plus en détail sa campagne et les outils permettant de déconstruire les préjugés et d’améliorer la perception de la population en ce qui concerne l’accueil des réfugiés et demandeurs d’asile.
Le jeudi 30 mars, la Faculté des Sciences Sociales de l’ULg propose, après le spectacle, une table-ronde autour des thématiques évoquées dans la pièce.