« La décision du Conseil d’État est une excellente nouvelle, qui prouve une nouvelle fois que, en exportant des armes à Riyad, à la tête d’une coalition responsable de crimes de guerre au Yémen, la Région wallonne ne respecte ni ses obligations internationales ni son propre décret relatif au commerce des armes », explique Philippe Hensmans, directeur de la section belge francophone d’Amnesty International.
En juin 2018, le Conseil d’État avait suspendu ces mêmes licences, estimant que la Région wallonne n’avait pas procédé à un examen suffisant de la question du respect des droits humains et du droit international humanitaire par l’Arabie saoudite, alors même que la législation wallonne et européenne l’y obligent.
L’organisation de défense des droits humains continue d’insister pour plus de transparence dans les procédures d’octroi des licences d’exportation d’armes par la Région wallonne et appelle à la mise en place rapide d’une commission d’enquête parlementaire pour faire toute la lumière sur les exportations déjà réalisés à destination de l’Arabie saoudite, ainsi que sur le processus qui les a permises.
Amnesty International demande par ailleurs à toutes les autorités compétentes d’empêcher les livraisons d’armes et de matériel militaire vers ce pays tant que la situation des droits humains ne s’y sera pas améliorée.