Arborant les portraits des 40 personnes encore détenues à Guantánamo, les militant·e·s ont déployé une large bannière comportant un message à l’adresse de Joe Biden : « Go Joe, close Guantánamo » et ont mis en évidence un prisonnier symbolique vêtu d’une combinaison orange. Les militant·e·s ont également crié des messages appelant à la fermeture du centre de détention (« Torture is a crime ! Close Guantánamo, now is the time », etc.).
« En 2009, alors qu’il était vice-président des États-Unis, Joe Biden s’est engagé au nom du gouvernement à fermer Guantánamo. Douze ans plus tard, le voici président et cette sinistre prison, théâtre de nombreuses violations des droits humains, est toujours ouverte, explique Philippe Hensmans, directeur de la section belge francophone d’Amnesty International. Il est plus que temps que Monsieur Biden tienne enfin parole et fasse en sorte que nous n’ayons pas à déplorer le 20e anniversaire d’activité de ce centre de détention. »
Ouvert en janvier 2002 sous la présidence de George W. Bush, le centre de détention de la base navale américaine de Guantánamo s’est voulu une prison hors frontières pour accueillir les « combattants ennemis » capturés dans le cadre de la « guerre globale contre le terrorisme » dans le sillage des attentats du 11 septembre. Contournant tous les mécanismes de protection des droits humains, des crimes relevant du droit international tels que la torture et des disparitions forcées y ont ainsi été commis à l’encontre de détenus délibérément tenus hors de portée de tout contrôle judiciaire.
« Il est plus que temps que Monsieur Biden tienne enfin parole et fasse en sorte que nous n’ayons pas à déplorer le 20e anniversaire d’activité de ce centre de détention »
Actuellement, quarante hommes sont encore détenus arbitrairement et pour une durée indéterminée, en violation du droit international. Ces prisonniers ne disposent pas d’un accès suffisant à des soins médicaux adéquats et ceux qui ont été torturés et soumis à d’autres mauvais traitements ne bénéficient pas de services de réadaptation appropriés. Par ailleurs, cinq d’entre eux demeurent incarcérés alors que leur transfert a été autorisé depuis 2016.
Une pétition demandant la fermeture du centre de détention de Guantánamo, ainsi que la mise en place des solutions légales pour les 40 détenus qui y sont encore incarcérés et d’autres appels à destination du Président des États-Unis est disponible sur le site d’Amnesty International : amnesty.be/stopguantanamo