Face à la détérioration rapide de la situation à Gaza et en Israël, Amnesty International exhorte le gouvernement des États-Unis à suspendre de toute urgence les transferts d’armes en direction d’Israël, et à aider à faire en sorte que les Nations Unies imposent un embargo sur les armes à toutes les parties au conflit. C’est en substance l’appel lancé dans une pétition qu’Amnesty rend accessible au public en Belgique sur son site de mobilisation www.isavelives.be.
« Il est important que le public se mobilise pour cette cause et toute signature peut à ce stade faire la différence dans ce conflit très meurtrier », explique Jean-Jules Docquir, coordinateur Israël-Territoires occupés-Palestine au sein de la section belge francophone d’Amnesty International. « L’armée israélienne a utilisé une vaste gamme d’armes pour commettre de graves violations des droits humains à Gaza. Nous appelons le public pour qu’il se mobilise à nos côtés et qu’il demande au gouvernement américain de suspendre en urgence les transferts d’armes à destination d’Israël et de faire pression auprès des Nations Unies afin qu’un embargo sur les armes soit imposé à toutes les parties au conflit. »
Depuis le début du conflit, l’armée israélienne déploie ou utilise une vaste gamme d’armes classiques, parmi lesquelles des missiles, des systèmes d’artillerie de gros calibre, des drones militaires utilisés avec des armes ou pour effectuer une surveillance, des chasseurs à réaction, des tanks, des véhicules blindés, des bateaux militaires et des armes légères et de petit calibre avec les munitions correspondantes. Les groupes armés palestiniens ont utilisé ou déployé des lance-roquettes, des roquettes et des armes légères et de petit calibre, ainsi que les munitions correspondantes.
« Un grand nombre des tactiques militaires employées par les différentes parties au conflit – que ce soient des attaques disproportionnées ou menées sans discrimination, ou des tirs de roquettes effectués sans discernement - violent le droit international humanitaire et bafouent les droits humains », explique encore Jean-Jules Docquir. Les États-Unis sont de loin le principal pays exportateur d’équipements militaires, de sécurité et de maintien de l’ordre vers Israël. Le gouvernement américain a un rôle à jouer, en arrêtant de vendre et de livrer des armes qui ont été et continuent à être utilisées pour commettre de graves violations du droit international, notamment des crimes de guerre.
Des centaines de Palestiniens ont déjà été tués et des milliers d’autres blessés à Gaza par les forces israéliennes dans le cadre de l’opération militaire « Bordure protectrice », qui a été lancée le 8 juillet. Les Nations Unies estiment que 78 % des personnes tuées à Gaza étaient des civils, et que 21 % étaient des enfants. Plus de 3 000 logements de Gaza ont par ailleurs été complètement détruits ou rendus inhabitables par les attaques israéliennes, et des dizaines de milliers de résidents de Gaza se retrouvent sans domicile.
Les groupes armés palestiniens ont tiré aveuglément des salves de roquettes vers Israël. Trois civils ont été tués en Israël et d’autres civils ont été blessés. Des biens civils israéliens, dont des habitations, ont également été endommagés. Et 35 soldats israéliens sont morts lors des combats.
Amnesty International demande que les attaques de ce type cessent immédiatement.
La pétition peut être signée en ligne via le lien http://www.isavelives.be/fr/node/12676