Amnesty International s’attèle à la tâche dans un monde divisé

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

ORG 50/041/2007

(Cocoyoc, Mexique) Dans un monde où règnent les divisions et la discorde, alimentées par les inégalités et l’impunité, Amnesty International a conclu ce vendredi 17 août son XXVIIIe Conseil international en s’engageant fermement à s’attaquer à la pauvreté et aux inégalités, parce que ce sont elles qui menacent le plus les droits humains sur l’ensemble de la planète.

Pendant toute la semaine, plus de 400 délégués de 75 pays ont participé au Conseil international qui se réunit tous les deux ans pour évaluer et planifier les interventions d’Amnesty International dans le domaine des droits humains.

« Pour relever les défis que pose un monde divisé par les inégalités, l’impunité et la pauvreté, il faut avoir le courage de défendre les droits humains le plus largement possible, a déclaré Irene Khan, secrétaire générale d’Amnesty International .

« Amnesty International, plus grand mouvement international de militants des droits humains, agit de manière concertée avec des personnes du monde entier, de toutes nationalités, de toutes origines ethniques, de tous âges, de toutes cultures, qui ont une vision commune de la nécessité de protéger les droits fondamentaux de tous, partout dans le monde. »

Des délégués de toutes les régions du monde ont témoigné de la contribution d’Amnesty International à la défense des droits fondamentaux des plus marginalisés. Pour mieux lutter contre le mépris dont font preuve les gouvernements à l’égard des normes internationales relatives aux droits humains et faire en sorte qu’Amnesty International réponde au mieux aux besoins de ceux qui sont confrontés à l’intolérance et à l’exclusion, l’organisation s’est fixé comme objectif de s’attaquer aux graves atteintes aux droits proclamés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

« Les pauvres sont ceux qui ont le moins accès aux manettes du pouvoir qui leur permettraient d’élaborer des politiques de lutte contre la pauvreté et ils sont souvent privés de voies de recours appropriées lorsqu’ils sont victimes de violations de leurs droits », a déclaré Irene Khan.

Avec comme principal axe de campagne la prévention de la violence contre les femmes, les dirigeants d’Amnesty International se sont engagés de nouveau à œuvrer en faveur du respect universel des droits sexuels et reproductifs. Amnesty International s’est engagée à renforcer son action en matière de prévention des grossesses non désirées et des autres facteurs contribuant au recours des femmes à l’avortement ; elle a réaffirmé sa politique concernant l’avortement (soutenir la dépénalisation de l’interruption volontaire de grossesse, veiller à ce que les femmes puissent bénéficier de soins médicaux lorsque des complications surviennent à la suite d’un avortement, et défendre la possibilité pour les femmes d’avorter en respectant un délai maximum raisonnable lorsque leur santé ou leurs droits humains sont en danger), tout en mettant l’accent sur le fait que les femmes et les hommes doivent être libres d’exercer leurs droits sexuels et reproductifs sans contrainte, ni discrimination, ni violence.

Le Conseil international s’est également placé dans la perspective des Jeux Olympiques qui auront lieu à Pékin en 2008, en soulignant qu’au moment de l’examen de la candidature de Pékin et de l’attribution des Jeux à la Chine, les autorités chinoises et le Comité international olympique (CIO) avaient déclaré que les Jeux contribueraient au respect des droits humains en Chine. Les participants au Conseil international d’Amnesty International sont convenus de mener campagne pour que le gouvernement de la Chine et le CIO soient comptables de leurs engagements envers la communauté internationale.

Amnesty International a conclu sa semaine de réunion en mettant l’accent sur l’engagement qu’elle avait pris dès ses débuts de défendre ceux dont les droits sont menacés par l’injustice, l’impunité et les violations.


« En agissant pour la libération des prisonniers d’opinion ou des personnes prisonnières de la pauvreté, des préjugés et de la violence, Amnesty International restera fidèle à sa mission de défense de ceux qui sont marginalisés,
a conclu Irene Khan. La dignité humaine de tous les individus est au cœur de la défense des droits humains. Œuvrer pour la dignité des personnes qui, en raison de la pauvreté et de préjugés, se voient privées de leurs droits fondamentaux, voilà la tâche la plus urgente pour Amnesty International. En tant que dirigeants de ce mouvement international des droits humains, nous réitérons notre détermination à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour défendre les droits fondamentaux de tous, partout dans le monde. »

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