Mercredi 29 mai 2013, Amnesty International a notifié au secrétariat des Principes volontaires sur la sécurité et les droits de l’homme (PV) sa décision de se retirer des processus multipartites encadrant la mise en œuvre de cette initiative.
Amnesty International continuera de respecter ces principes, qu’elle a contribué à définir lors du lancement de l’initiative en 2000. Cependant, depuis quelques années, l’organisation constate avec inquiétude que l’initiative peine à mettre en place des systèmes efficaces d’obligation de rendre des comptes pour les entreprises qui en sont membres. L’absence de tels dispositifs compromet la crédibilité et l’efficacité de l’initiative.
Amnesty International estime que les entreprises de l’industrie extractive devraient être amenées à répondre de leur implication dans des atteintes aux droits humains. L’organisation doute que son adhésion aux PV contribue à la réalisation de cet objectif.
Amnesty International continuera à travailler sur les conséquences en matière de droits humains qu’engendrent les problèmes de sécurité sur les sites miniers, pétroliers et gaziers, ainsi qu’à promouvoir l’application obligatoire d’une diligence raisonnable en matière de droits humains de la part des entreprises du secteur extractif concernant leurs pratiques de sécurité. L’organisation continuera également à demander que les responsables des atteintes aux droits humains liées à des problèmes de sécurité rendent des comptes, et à défendre le droit des victimes à un recours effectif. Pour ce faire, elle utilisera les Principes volontaires sur la sécurité et les droits de l’homme, car ils constituent le socle à partir duquel élaborer des normes solides en matière de diligence raisonnable. Amnesty International est toutefois persuadée que les valeurs véhiculées par les PV ne peuvent correctement mises en œuvre que si cette initiative s’accompagne de mécanismes de responsabilité efficaces.