En réaction à l’assassinat de Ko Ni, éminent avocat défenseur des droits humains qui était conseiller auprès du parti au pouvoir au Myanmar, tué à l’aéroport international de Yangon, Josef Benedict, directeur adjoint d’Amnesty International pour l’Asie du Sud-Est et le Pacifique, a déclaré :
« L’homicide de l’éminent avocat Ko Ni à Yangon le 29 janvier 2017 est un acte affligeant qui présente toutes les caractéristiques d’un assassinat. Les autorités se doivent d’ouvrir immédiatement une enquête impartiale, approfondie et indépendante.
« Sa mort enverra des ondes de choc à la communauté de défense des droits humains au Myanmar et dans le monde, et les autorités doivent y répondre par un message clair : une telle violence ne sera pas tolérée et ne restera pas impunie.
« Ko Ni était un défenseur infatigable des droits humains et sa mort marque la perte d’une voix importante dans le combat pour ces droits au Myanmar. Amnesty International s’associe au deuil des militants birmans et du monde qui pleurent cette perte et exprime ses plus sincères condoléances à sa famille. »
Complément d’information
Avocat, Ko Ni était conseiller juridique auprès de la Ligue nationale pour la démocratie (NLD), le parti au pouvoir dirigé par Aung San Suu Kyi.
Musulman, il rentrait d’un voyage officiel en Indonésie, qui s’inscrivait dans le cadre d’un mouvement plus global visant à promouvoir la tolérance et la réconciliation entre les religions.
Depuis quelques années, nous assistons à une montée croissante des tensions entre les communautés bouddhistes et musulmanes du Myanmar, tensions qui se traduisent parfois par des violences meurtrières.