La série d’explosions et de fusillades qui ont frappé Djakarta le 14 janvier au matin ont fait au moins sept morts, dont cinq assaillants présumés. Le groupe armé se désignant sous le nom d’État islamique (EI) aurait revendiqué ces attentats.
En réaction, Josef Benedict, directeur des campagnes pour l’Asie du Sud-Est et le Pacifique d’Amnesty International, a déclaré :
« Ces attaques manifestent un mépris flagrant du droit à la vie. Ce n’est hélas pas la première fois que les Indonésiens voient leurs proches périr dans de telles attaques perpétrées par des groupes extrémistes, qui font un carnage pour faire progresser leurs vils objectifs.
« Les autorités indonésiennes doivent mener dans les meilleurs délais une enquête approfondie et impartiale sur ces attaques et veiller à ce que tous ceux qui les ont préparées et perpétrées soient jugés dans le cadre de procès équitables, sans encourir la peine de mort.
« Afin de briser le cycle de la violence, les autorités doivent prendre des mesures proportionnées et légales face à ces homicides illégaux, et non lancer une répression par les forces de sécurité, dont le bilan en matière de droits humains est au mieux inégal. L’Indonésie fait face depuis longtemps à l’extrémisme violent et les attentats perpétrés aujourd’hui ne doivent pas servir de prétexte pour restreindre les libertés au nom de la sécurité. »
Amnesty International a recensé en Indonésie ces dernières années des cas d’arrestations arbitraires, marqués par des actes de torture et des mauvais traitements infligés lors de l’arrestation, de la détention et de l’interrogatoire aux mains de la police, notamment de l’unité antiterroriste Détachement 88.
Il est rare que des investigations indépendantes et impartiales soient menées sur la base de ces allégations et que les auteurs présumés de tels agissements soient amenés à rendre des comptes.