Les modifications du Code de procédure civile et administrative entrées en vigueur le 1er décembre excluent les avocats des procédures judiciaires sauf s’ils sont membres de l’Association du barreau d’Azerbaïdjan. Venant s’ajouter aux actes de harcèlement et aux radiations du barreau visant les avocats spécialisés dans les droits humains et à la remise en cause de l’indépendance de l’Association du barreau d’Azerbaïdjan ces dernières années, il s’agit de la dernière mesure restrictive mise en place par le gouvernement pour entraver le travail des avocats et éroder encore le droit à un procès équitable en Azerbaïdjan.
« L’Azerbaïdjan s’enfonce encore dans l’abysse du non-droit et cette nouvelle réglementation porte un nouveau coup dur à la justice. Dans un pays où la critique pacifique des autorités, même sur les réseaux sociaux, vous envoie déjà rapidement derrière les barreaux, toute chance de procès équitable semble plus insaisissable que jamais, a déclaré Denis Krivosheev, directeur adjoint du bureau régional Europe et Asie centrale d’Amnesty International.
« Les avocats courageux qui osent encore défier les autorités au tribunal dans des affaires de violations de la liberté d’expression et de torture sont déjà régulièrement harcelés et suspendus. Aujourd’hui, les autorités azerbaïdjanaises ont un nouveau tour dans leur sac pour exclure complètement des audiences ces défenseurs des droits humains qui sont en première ligne, effaçant tout espoir de justice. »