BELGIQUE - ÉTATS-UNIS - Amnesty International se réjouit du retour des deux ressortissants belges de Guantánamo Bay

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Amnesty International se réjouit de la libération de Moussa Zemmouri et Mesut Sen, deux ressortissants belges détenus pendant trois ans sur la base américaine de Guantánamo Bay (Cuba).

Amnesty International tient à rappeler que ce sont plus de 500 personnes qui sont encore détenues dans les geôles de Guantánamo Bay. Leur détention se passe dans des conditions inhumaines et au mépris des règles les plus élémentaires du droit international et du droit humanitaire, règles au-dessus desquelles le gouvernement américain a longtemps tenté de se placer.

À Guantánamo Bay, des éléments de preuve s’accumulent qui laissent à penser que des détenus sont torturés ou soumis à de mauvais traitements, au point que le 6 janvier dernier, l’armée américaine a dû annoncer l’ouverture d’une enquête interne sur ces toutes dernières allégations.

Une commission d’enquête indépendante est nécessaire et devrait être habilitée à mener des investigations sur les dérives de la « guerre au terrorisme » déclarée par les États-Unis, notamment sur les politiques et pratiques suivies en matière d’interrogatoire et de détention, aurait dû être mise en place depuis longtemps.

Pour ce qui est des deux ressortissants belges, Amnesty International se réjouit de voir enfin leur dossier passer à l’instruction et attend de la Justice belge que cette procédure d’instruction respecte notre droit et soit menée à charge et à décharge. En matière de terrorisme comme en tout autre matière, la présomption d’innocence ne doit pas être un vain mot. Cela signifie donc que si, au terme de la procédure d’instruction, aucune charge ne peut être retenue à l’encontre des prévenus, ces derniers doivent être libérés.

Si Amnesty International se réjouit du retour des deux ressortissants sous l’Etat de droit, notre organisation ne peut toutefois dissimuler un malaise grandissant. En effet, les ressortissants européens interpellés par les autorités américaines ont, si l’on ose dire, « plus de chance » que les ressortissants des Etats du Moyen-Orient ou d’Asie, lesquels sont le plus souvent abandonnés par leurs gouvernements ou, plus grave encore, soumis à la torture et exposés à une justice inique et aux ordres.

Pour de plus amples informations :

Service Presse d’Amnesty International (Belgique Francophone) : + 32 (0) 2 543 79 04
http://www.amnestyinternational.be
http://web.amnesty.org/pages/guantanamobay-index-fra

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