Bhopal, c’est quoi exactement ?
C’est le désastre humain et écologique provoqué par l’entreprise américaine Union Carbide, filiale de Dow Chemical. Or, depuis 1992, l’une et l’autre refuse de faire face à la justice en s’abstenant systématiquement de comparaitre aux audiences du tribunal pénal de Bhopal. Parallèlement, la passivité du gouvernement américain face à l’attitude délétère de l’entreprise est pointée du doigt. En plus d’être jugée pour homicide volontaire, Dow Chemical est exhortée à financer le processus de décontamination du site et à revoir à la hausse les montants d’indemnisation des victimes.
Aujourd’hui encore, l’usine continue de tuer. En effet, lors de son installation à Bhopal en 1969, Union Carbide avait mis en place de grands bassins pour stocker ses produits chimiques. Or ces réservoirs et leurs quelques centaines de tonnes de produits toxiques fuient depuis leur implantation, contaminant les nappes phréatiques environnantes. Concrètement, cela fait trente ans que l’eau souterraine est contaminée sur un rayon de trois kilomètres autour du site. Un scandale étouffé qui affecte encore des milliers de personnes en Inde.
Le reportage Photo de Raghu Rai, 30 ans après
Raghu Rai, le photographe sur place déjà il y a 30 ans lors de l’explosion qui a fait 10 000 morts en 3 jours, revient sur les lieux à la demande d’Amnesty pour faire un reportage photo. Il nous explique aussi, dans un article disponible ICI, comment il se souvient de ce 3 décembre 1984 :
Le rapport d’Amnesty International
Notre communiqué de presse sur les responsabilités non-assumées de l’entreprise Union Carbide, notre prise de position sur les nombreuses dérobades de l’entreprise face à la justice et le rapport.