BIÉLORUSSIE Nouveaux prisonniers d’opinion

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

FLASH

Les autorités biélorusses ont fait une nouvelle fois la preuve de leur refus
de tolérer quelque forme d’opposition politique que ce soit. Les
manifestations anti-gouvernementales qui se sont déroulées hier 21 juillet à
Minsk, à l’occasion du dixième anniversaire de la présidence d’Alexandre
Loukachenko, ont débuté par une vague d’interpellations et se sont terminées
par des condamnations à des peines d’emprisonnement prononcées ce jeudi 22
juillet.

« Les autorités biélorusses continuent de faire preuve d’un mépris flagrant
pour les droits humains de leurs citoyens », a déclaré Amnesty
International.

Amnesty International suivra les dossiers des personnes condamnées ;
l’organisation considère qu’il s’agit de prisonniers d’opinion.

Complément d’information

Un groupe de jeunes militants se préparait à défiler dans les rues du centre
de Minsk, la capitale, et à rejoindre la manifestation principale Place de
Bangalore, lorsqu’un grand nombre d’hommes des forces spéciales des OMON et
des policiers en civil ont bloqué tout accès à la place principale de la
ville. Un groupe d’une centaine de jeunes militants du mouvement Zubr s’est
également trouvé bloqué par environ le même nombre de policiers. Une
cinquantaine de manifestants ont été frappés et embarqués à bord de
plusieurs bus ; des passants, parmi lesquels des gens âgés, ont été
bousculés et poussés sans ménagement sur les côtés. Parmi les personnes
interpellées, certaines ont été remises en liberté le soir même, tous les
mineurs notamment, mais 26 manifestants ont passé la nuit au centre de
détention d’Okrestina. Ils comparaissent en jugement ce jeudi 22 juillet et
les premières condamnations sont déjà tombées.

Le coordinateur du mouvement Zubr, Yevgueny Afnagel, a été condamné à dix
jours de détention administrative, Dmitry Bondarenko, coordinateur de la
Charte 97 ainsi que d’autres membres de Zubr ont été condamnés à des peines
allant de deux à quinze jours et certains ont été condamnés à verser une
amende de 200 à 300 dollars.

Selon les informations dont nous disposons, la manifestation principale
Place de Bangalore aurait attiré environ 4 000 personnes ; elle n’aurait pas
été interrompue mais au moment de la dispersion, 50 jeunes militants
auraient été interpellés par la police, entassés dans des bus et conduits à
une vingtaine de kilomètres en dehors de la ville avant d’être relâchés. Ils
auraient été frappés, menacés et leurs objets personnels, tels que bijoux et
montres, leur auraient été enlevés. Un autre groupe de militants de Orzha,
dans la région de Vitebsk, n’aurait pu se rendre à Minsk par la route, la
police les en ayant empêché pour un problème de permis de conduire ; ils
auraient été forcés de rebrousser chemin.
Voir également le communiqué portant l’index AI EUR 49/014/2004
http://web.amnesty.org/library/inde...

Index AI : EUR 49/015/2004
ÉFAI

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