Cette action symbolique s’inscrit dans le cadre d’une Journée mondiale d’action organisée par Amnesty International pour demander que la Russie mette un terme à son invasion de l’Ukraine.
« En ce jour symbolique, des militant·es des quatre coins du monde parlent d’une même voix pour exiger que le Kremlin mette fin à cet acte illégal d’agression, protège les civils et respecte le droit international, explique Philippe Hensmans, directeur de la section belge francophone d’Amnesty International. La communauté internationale ne peut tolérer que l’impunité règne pour tous les crimes commis dans le cadre de cette invasion. »
L’invasion de l’Ukraine par la Russie entraîne une myriade de conséquences dévastatrices pour le peuple d’Ukraine, la liberté d’expression en Russie et le cadre international relatif aux droits humains.
« En Ukraine, en l’espace de seulement quatre semaines, des vies, des moyens de subsistance, des logements et des infrastructures ont été détruits, des familles déchirées et des millions de personnes déplacées. En Russie, les autorités se sont lancées dans une répression sans précédent contre la dissidence : des manifestant·es anti-guerre sont frappé·es et incarcéré·es, et les derniers médias indépendants sont contraints de fermer. Les graves pénuries de produits de première nécessité causées par l’invasion pourraient encore précipiter un désastre humanitaire encore plus vaste à travers le monde », indique Bruce Millar, directeur adjoint pour l’Europe de l’Est et l’Asie centrale à Amnesty International.
Depuis le début de l’invasion, Amnesty International a recensé des attaques menées sans discrimination qui ont tué ou blessé des civils, de possibles attaques illégales qui ont détruit ou endommagé des infrastructures civiles, dont des hôpitaux et des écoles, et l’utilisation d’armes à sous-munitions interdites – ce qui peut constituer des crimes de guerre au titre du droit international. Amnesty International est déterminée à faire en sorte que justice soit rendue pour ces crimes et à fournir des éléments de preuve essentiels permettant d’amener les responsables présumés à rendre des comptes.
L’invasion russe de l’Ukraine est une violation manifeste de la Charte des Nations Unies et un acte d’agression constitutif d’un crime de droit international, tandis que sa décision de quitter le Conseil de l’Europe et de dénoncer la Convention européenne des droits de l’homme supprime certaines des dernières garanties contre les atteintes aux droits humains pour ceux qui en ont le plus besoin en Russie aujourd’hui.
Les actions et les événements de cette Journée mondiale d’action se tiendront devant des ambassades de Russie et dans des lieux emblématiques, dans des pays comme l’Algérie, l’Argentine, l’Australie, le Canada, la République tchèque, le Japon, le Mexique, les Pays-Bas, la Nouvelle-Zélande, l’Espagne, la Corée du Sud, la Suède, Taïwan et les États-Unis. La pétition mondiale d’Amnesty International (hébergée notamment sur le site de la section belge francophone d’Amnesty International : amnesty.be/ukraine-agir), appelant les autorités russes à cesser cet acte d’agression et à protéger la population civile, a déjà recueilli plus de 340 000 signatures.