En réaction à la condamnation le 9 septembre de Kem Sokha, vice-président du Parti du sauvetage national du Cambodge (CNRP, parti d’opposition), inculpé au titre de l’article 538 d’avoir refusé de comparaître en tant que témoin, Amnesty International a déclaré :
« Le Cambodge est en crise : le gouvernement s’engage dans une campagne d’intimidation à l’égard des militants politiques pacifiques et des militants de la société civile, en utilisant des accusations frivoles destinées à sanctionner, à isoler et à marginaliser toute dissidence pacifique, a déclaré Josef Benedict, directeur adjoint du programme Asie du Sud-Est et Pacifique d’Amnesty International.
« La condamnation du vice-président Kem Sokha pour avoir refusé de comparaître en tant que témoin est un nouvel acte d’intimidation politique et le dernier volet de la campagne en cours. Le gouvernement semble croire que bafouer les droits humains est un outil légitime pour gouverner, tout comme le fait de mettre en péril l’indépendance de la justice du pays et la réputation du gouvernement au sein de la communauté internationale. »
Amnesty International demande au gouvernement cambodgien de mettre immédiatement fin à sa campagne d’intimidation, de respecter les droits de tous les militants de la scène politique et de la société civile, et de garantir l’indépendance de la justice.