Chine. Un troisième fils de la militante ouïghoure Rebiya Kadeer en détention

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

ASA 17/059/2006

Amnesty International a appelé les autorités chinoises à cesser de prendre pour cible la famille de la militante ouïghoure des droits humains Rebiya Kadeer, dont deux des fils ont été condamnés ce 27 novembre pour fraude fiscale. Un troisième fils, si violemment battu par les policiers qu’il avait dû être hospitalisé, a été transféré dans un centre de détention.


Ablikim Abdiriyim
a été inculpé de « subversion » et fraude fiscale. Il attend son procès au centre de détention Tianshan à Urumqi, dans une section de la prison différente de celle où ses deux frères étaient détenus avant leur condamnation.

Les deux fils condamnés ce lundi 27 novembre, ainsi que les entreprises familiales devront verser des amendes qui se chiffrent en millions de dollars US. L’un des hommes, Alim Abdiriyim, a également été condamné à sept années d’emprisonnement.

« Les charges contre les fils de Rebiya Kadeer obéissent clairement à des motifs politiques . Lorsqu’elle avait été libérée de prison, Rebiya Kadeer avait été avertie que si elle poursuivait son action en faveur des droits humains, sa famille et les entreprises familiales seraient prises pour cible, a expliqué Corinna-Barbara Francis, chargée de recherche pour l’Asie orientale à Amnesty International.

« On retrouve là le schéma habituel d’une pratique bien établie en Chine, de harcèlement et de menaces à l’encontre des familles de militants des droits humains. »

L’une des filles de Rebiya Kadeer, Rushangul Abdiriyim, témoin des violences contre Ablikim et Alim Abdiriyim en juin, avait été placée par la suite en résidence surveillée. Elle a recouvré la liberté début novembre 2006.

Pour plus d’informations, voir
http://web.amnesty.org/library/Index/ENGASA170382006?open&of=ENG-CHN

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