Réagissant à la condamnation à cinq ans d’emprisonnement prononcée contre le militant taiwanais Lee Ming-cheh le 28 novembre par un tribunal chinois qui l’a déclaré coupable de « subversion du pouvoir de l’État », Roseann Rife, directrice chargée de la recherche pour l’Asie de l’Est à Amnesty International, a déclaré :
« Lee Ming-cheh est victime de persécutions motivées par des considérations politiques. Les preuves utilisées contre lui ne sont pas crédibles et sa condamnation, qui était prévisible, est grotesque. Il est la dernière victime en date des attaques incessantes des autorités chinoises contre les militants des droits humains et de la démocratie.
« Le fait que l’accusation ait utilisé à titre de preuves les discussions en ligne de Lee Ming-cheh portant sur la démocratie, la chute de l’Union soviétique et la répression du mouvement de la place Tiananmen en 1989 montre bien que sa condamnation ne repose sur rien de sérieux. Ses soi-disant aveux sont extrêmement douteux et ils lui ont fort probablement été soutirés sous la contrainte.
« Lee Ming-cheh n’a commis aucun crime ; il doit être remis en liberté immédiatement et sans condition. »
Complément d’information
Lee Ming-cheh a été condamné en même temps que le ressortissant chinois Peng Yuhua par le tribunal populaire intermédiaire de Yueyang, dans la province du Hunan. Peng Yuha a été condamné à sept ans d’emprisonnement, également pour « subversion du pouvoir de l’État ». Ces peines ont été prononcées à la suite du procès qui s’est tenu en septembre 2017.
Lee Ming-cheh a été porté disparu le 19 mars 2017, après avoir passé la frontière entre Macao et Zhuhai, dans la province du Guangdong (dans le sud de la Chine). Dix jours plus tard, des responsables chinois ont confirmé que Lee Ming-cheh était détenu parce qu’il était soupçonné de « mise en danger de la sécurité nationale ».