Communiqué de presse

Colombie. Les FARC doivent mettre fin à tous les enlèvements

Les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) ont annoncé qu’elles cesseraient de se livrer à des enlèvements contre rançon, ce qui est une première avancée positive mais insuffisante, a déclaré Amnesty International lundi 27 février.

L’organisation a exhorté le groupe de guérilla à mettre immédiatement fin à toutes les formes d’enlèvement et de prise d’otage, ainsi qu’à toutes les autres atteintes aux droits humains telles que les homicides illégaux, le recrutement d’enfants et le recours à des armes frappant sans discrimination comme les mines terrestres.

Dans une déclaration publiée par la direction des FARC , le groupe a également annoncé la libération de 10 membres des forces de sécurité qu’il retient en captivité.

« Nous nous réjouissons que les FARC annoncent enfin qu’elles ne procèderont plus à des enlèvements contre rançon. Nous souhaitons maintenant que le groupe commence à respecter pleinement tous les principes du droit international humanitaire », a indiqué Marcelo Pollack, chercheur sur la Colombie à Amnesty International.

Au cours des dernières décennies, Amnesty International a recensé des centaines de cas d’exécutions illégales, de prises d’otages, de déplacement forcé et de recrutement d’enfants aux mains des mouvements de guérilla en Colombie – notamment les FARC et l’Armée de libération nationale (ELN).

Le 9 juillet, les guérilleros des FARC ont perpétré un attentat à la voiture piégée dans le centre urbain de la municipalité de Toribío, dans le département du Cauca, région principalement habitée par des populations indigènes. Le bilan de l’explosion et des combats entre les FARC et les forces de sécurité s’élève à au moins trois morts et 120 blessés parmi les civils, et à un mort et deux blessés parmi les policiers.

D’après les chiffres du gouvernement, de janvier à octobre 2011, 49 membres des forces de sécurité et 20 civils ont été tués et des centaines d’autres blessés par les mines antipersonnel, principalement disséminées par les FARC.

Les groupes paramilitaires et les forces de sécurité, agissant chacun de leur côté ou en collusion, sont aussi responsables de crimes relevant du droit international, notamment d’homicides illégaux, d’enlèvements ou de disparitions forcées, et de déplacement forcé.

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