Congo-Brazzaville : Il faut faire la lumière sur la mort d’un officier détenu pendant trois ans

Les autorités congolaises doivent ouvrir sans délai une enquête indépendante et impartiale sur les circonstances de la mort d’un officier supérieur de l’armée, a déclaré Amnesty International aujourd’hui.

Cela fait un mois jour pour jour que la famille du Commandant Servais Magloire Babissat a appris de manière abrupte la nouvelle de sa mort à Pointe-Noire, capitale économique située au sud du Congo. Arrêté en février 2016 et conduit dans une base militaire de la ville sans contact ni avec sa famille ni avec son avocat, le Commandant a passé près de trois années en détention sans jamais avoir été présenté à un juge.

« Cet officier militaire a subi plusieurs injustices. Il a été arrêté arbitrairement, et a passé trois ans en détention sans qu’aucune charge ne soit retenue contre lui. C’est une violation flagrante des droits humains les plus élémentaires, » a déclaré Tity Agbahey, chargée de campagne pour l’Afrique centrale à Amnesty International.

« Les autorités doivent faire la lumière sur sa mort, afin de traduire en justice dans le cadre de procès équitables, toutes les personnes suspectées d’y avoir joué un rôle. »

Le 20 janvier 2019, le corps du Commandant Servais Magloire Babissat a été déposé à la morgue de Pointe-Noire. Sa famille a pu l’identifier mais le recours auprès du Procureur de la République pour une autopsie est resté sans suite. La famille n’a pas encore procédé aux obsèques.

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