« La décision rendue aujourd’hui par la Cour suprême fédérale de confirmer la déclaration de culpabilité d’Ahmed Mansoor et sa condamnation à 10 ans d’emprisonnement confirme qu’il n’existe pas d’espace pour la liberté d’expression aux Émirats arabes unis, » a déclaré Lynn Maalouf, directrice des recherches pour le Moyen-Orient à Amnesty International.
« Le seul “crime” d’Ahmed Mansoor a été d’exprimer ses opinions pacifiques sur les réseaux sociaux et il est scandaleux qu’il soit puni d’une si lourde peine de prison. Cette décision est définitive et non susceptible d’appel. Au lieu de sanctionner Ahmed Mansoor pour avoir osé exprimer ses opinions, les autorités doivent veiller à ce que sa déclaration de culpabilité et sa condamnation soient annulées et le libérer immédiatement et sans condition. »
En mai 2018, Ahmed Mansoor avait été condamné à 10 ans d’emprisonnement et à une amende d’un million de dirhams émiriens (environ 270 000 dollars des États-Unis) pour des accusations de publication de « fausses informations, de rumeurs et de mensonges sur les Émirats arabes unis » susceptibles de « porter atteinte à l’harmonie sociale et à l’unité nationale », en raison de publications sur Facebook et Twitter. Toutes les procédures du procès ont été menées dans un secret presque total.
Avant d’être emprisonné, Ahmed Mansoor était l’un des défenseurs des droits humains les plus influents des Émirats arabes unis. En 2015, il avait reçu le prestigieux prix Martin Ennals pour les défenseurs des droits de l’Homme pour son travail de recherche sur la situation des droits humains dans le pays.