« Les autorités émiriennes ont déclaré 2019 Année de la tolérance et cherchent à se servir de la visite du pape François comme d’une preuve de leur respect envers la diversité. En ce cas, sont-elles prêtes à revenir sur leur politique de répression systématique à l’égard de toute forme de dissidence ou de critique ?, a déclaré Lynn Maalouf, directrice des recherches pour le Moyen-Orient à Amnesty International.
« Depuis 2011, elles répriment systématiquement leurs détracteurs, notamment des militants, juges, avocats, universitaires, étudiants et journalistes, en les soumettant à des détentions arbitraires, des disparitions forcées, des actes de torture et des mauvais traitements.
« Il faudra plus que des rencontres symboliques pour redorer le bilan déplorable des Émirats arabes unis en matière de droits humains »
« Il faudra plus que des rencontres symboliques pour redorer le bilan déplorable des Émirats arabes unis en matière de droits humains. Les nombreux défenseurs de ces droits, dont Ahmed Mansoor, Nasser bin Ghaith et Mohammed al Roken, qui purgent de lourdes peines de prison simplement pour avoir exercé leur droit à la liberté d’expression, ne seront pas de la fête pour la venue du pape François. Nous l’invitons à aborder la question de leur incarcération avec ses hôtes et à demander leur libération immédiate et sans condition.
« Si les autorités émiriennes souhaitent réellement réformer le pays, elles doivent abroger les lois et les pratiques qui perpétuent la discrimination et libérer tous les prisonniers d’opinion. »