« Les violences qui ont eu lieu hier, dont les causes et les acteurs doivent être déterminés par la justice, interviennent dans un contexte d’absence de politiques publiques traitant des problèmes structurels des centres pénitentiaires en Équateur, notamment la surpopulation, l’abandon et l’absence de respect et de garantie des droits humains de la population carcérale », a déclaré Erika Guevara Rosas, directrice régionale d’Amnesty International pour les Amériques.
D’après le directeur du SNAI, Edmundo Moncayo, près de 800 policiers sont intervenus dans le cadre du contrôle des violences dans les centres de privation de liberté.
« Les autorités équatoriennes ne peuvent pas se soustraire à leurs responsabilités en attribuant les événements uniquement à des conflits entre des organisations criminelles, ne faisant ainsi que masquer la gravité de la situation dans les centres de privation de liberté », a déclaré Erika Guevara Rosas. « Les autorités doivent rendre des comptes pour les événements qui se sont déroulés dans les établissements pénitentiaires et le procureur général de l’État doit diligenter une enquête indépendante et exhaustive, qui sera menée avec la diligence requise, afin de déterminer les responsabilités pénales individuelles et civiles le cas échéant. »