États-Unis, Il faut rendre des comptes aux victimes de l’Autorisation de recours à la force armée

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À l’approche du 20e anniversaire de l’Autorisation de recours à la force armée adoptée le 18 septembre 2001, aucun compte n’a été rendu aux victimes des politiques et des mauvais traitements mis en œuvre au nom de ce texte.

« Le 18 septembre 2021 marquera le 20e anniversaire de l’Autorisation de recours à la force armée. Nous ne devons pas oublier les vies détruites et les populations chamboulées par les attaques meurtrières menées par les États-Unis de la Syrie à l’Irak en passant par l’Afghanistan et la Somalie, a déclaré Daphne Eviatar, directrice du programme Sécurité et droits humains à Amnesty International États-Unis.

« Ce 20e anniversaire doit être l’occasion pour les États-Unis de le reconnaître et de rendre des comptes à ces familles et à ces populations, à travers le monde comme à l’intérieur de leurs propres frontières »

« Des décennies de politiques américaines visant les communautés noires, de couleur ou musulmanes et faisant peser sur elles la suspicion ont fait naître un sentiment antimusulman aux États-Unis comme à l’étranger, privant de leurs droits fondamentaux les personnes musulmanes soupçonnées de liens avec des groupes armés. On n’a que trop fermé les yeux sur le recours discriminatoire à la force militaire par les États-Unis contre des populations noires, de couleur ou musulmanes à l’étranger. Ce 20e anniversaire doit être l’occasion pour les États-Unis de le reconnaître et de rendre des comptes à ces familles et à ces populations, à travers le monde comme à l’intérieur de leurs propres frontières.

« Les récits publiés récemment par les anciens détenus Mohamedou Salahi et Mansoor Adayfi révèlent les horreurs persistantes subies par les personnes victimes des politiques et des mauvais traitements mis en œuvre après le 11 septembre, notamment le recours à la torture, dont la CIA n’a pas encore révélé tous les détails. Il est plus que temps que les États-Unis ferment le centre de détention de Guantánamo et libèrent ou transfèrent tous ceux qui y sont encore détenus sans inculpation ni procès, comme Toffiq al Bihani, qui y est toujours emprisonné bien que son transfert ait été approuvé il y a plus de dix ans.

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