« La situation en Haïti risque de mener droit au désastre, avec des morts signalés lors des manifestations en cours, des hôpitaux subissant des pénuries et des personnes privées d’accès à des services essentiels dans le pays le plus pauvre des Amériques, a déclaré Erika Guevara-Rosas, directrice du programme Amériques d’Amnesty International.
« Les autorités haïtiennes doivent non seulement veiller à ce que les personnes puissent manifester pacifiquement et garantir la vie et l’intégrité physique de celles qui choisissent de manifester, mais aussi accorder toute l’attention requise aux griefs à l’origine des manifestations et traiter véritablement les causes profondes de la crise politique et économique. »
Depuis 2018, Haïti est régulièrement le théâtre de manifestations réclamant plus de transparence quant à l’utilisation des fonds de l’alliance Petrocaribe. Selon la Banque mondiale, ce pays demeure le plus pauvre des Amériques ; 59 % de sa population vit sous le seuil national de pauvreté et 24 % sous celui d’extrême pauvreté.