HAÏTI : La mort du directeur régional d’Air France souligne l’insécurité régnant en Haïti

Index AI : AMR 36/051/2004

Vendredi 25 juin 2004

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Didier Mortet, directeur régional d’Air France Haïti, est la dernière
victime en date des violences d’une grande intensité qui ont coûté la vie à
des centaines de civils depuis les évènements de février. Didier Mortet a
été tué de plusieurs balles par trois hommes circulant à moto, alors qu’il
regagnait son domicile dans la capitale Port-au-Prince.

« La facilité avec laquelle on peut se procurer des armes et le climat
d’impunité régnant dans le pays continuent d’alimenter l’insécurité et de
favoriser les violations des droits humains en Haïti, aucune mesure pour
mettre un terme à cet état de fait n’étant en vue, a déclaré Amnesty
International.

« Le gouvernement de transition d’Haïti traîne les pieds ; après cent jours
au pouvoir, il n’a encore donné aucun signe d’instauration d’un programme de
désarmement qu’il serait urgent de mettre en place et aucune tentative
réelle n’a été faite pour appréhender des prisonniers en fuite dont on sait
qu’ils sont les auteurs d’atteintes aux droits humains, a déclaré Amnesty
International. Des enquêtes impartiales et approfondies doivent être menées
sur toutes les violations des droits humains qui ont eu lieu, quelles que
soient la nationalité et l’opinion politique des victimes et des auteurs des
exactions. »

Après l’échec de la Force multinationale intérimaire, qui n’a pu rétablir la
sécurité et l’ordre public en Haïti, ni désarmer et dissoudre les groupes
armés, c’est maintenant à la Mission de stabilisation des Nations unies en
Haïti (Minustah) qu’en revient la responsabilité. Depuis qu’elle a succédé à
la Force multinationale intérimaire le 1er juin, la Minustah a pour mandat
urgent et explicite de soutenir le gouvernement de transition et les
institutions de défense des droits humains en Haïti dans leur action en
faveur de la promotion et du respect des droits humains, d’aider à la mise
en place d’une réforme et d’un renforcement de l’appareil judiciaire et de
programmes de désarmement. Amnesty International espère que ce mandat sera
respecté.

Pour obtenir plus d’informations sur la situation des droits humains en
Haïti, vous pouvez consulter le texte Haiti : Breaking the Cycle of
Violence - A last chance for Haiti ? disponible en anglais à l’adresse
suivante http://web.amnesty.org/library:index/ENGAMR360382004

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