Réagissant aux informations signalant qu’une cour d’appel hongroise a ordonné un nouveau procès dans l’affaire concernant Ahmed H, un Syrien condamné à 10 ans d’emprisonnement pour avoir commis « un acte de terrorisme » lors d’affrontements avec des garde-frontières à la frontière serbo-hongroise, Todor Gardos, chercheur sur la Hongrie à Amnesty International, a déclaré :
« Il s’agit d’un pas important en direction de la justice pour cet homme dont la condamnation absurde reposait sur une utilisation manifestement erronée des dispositions relatives au terrorisme.
« La décision rendue aujourd’hui montre clairement que les éléments de preuve concernant Ahmed H n’ont pas été correctement examinés par le tribunal de première instance, et incite à penser qu’il a été déclaré coupable à tort.
« Le fait de lancer quelques pierres ne peut pas être sérieusement considéré comme un acte de terrorisme, et le nouveau procès offre l’occasion de veiller à ce que les lois antiterroristes cessent d’être utilisées à tort de cette façon.
« Ahmed H n’a aucune raison de rester en détention provisoire. Il doit être remis en liberté et jugé de façon équitable dans les meilleurs délais. »