À l’approche de la troisième audience dans le nouveau procès d’un Syrien initialement déclaré coupable d’avoir commis un « acte terroriste » lors de heurts avec des policiers hongrois à la frontière serbo-hongroise, une équipe d’Amnesty International se trouve au tribunal et est disponible pour des interviews. Le jugement doit être prononcé lors de l’audience du 12 janvier.
Cet homme, résident permanent de Chypre, qui ne peut être identifié que sous le nom d’Ahmed H., a été déclaré coupable en novembre 2016 et condamné à 10 ans de prison. Ahmed a reconnu avoir lancé trois objets sur la police hongroise lors des affrontements. Le 16 juin 2017, une cour d’appel a ordonné qu’il soit rejugé.
« Les poursuites et la condamnation d’Ahmed H. illustrent l’utilisation abusive des dispositions légales relatives au terrorisme contre un homme qui aidait simplement sa famille à fuir la Syrie, a déclaré Eda Seyhan, chargée de campagne sur la lutte contre le terrorisme en Europe à Amnesty International.
« Des lois antiterroristes draconiennes sont toujours en vigueur en Hongrie et la répression persiste contre les réfugiés, mais nous espérons que ce nouveau procès sera un premier pas vers la justice pour Ahmed, qui a déjà passé plus de deux ans en détention. »