Irak : Vingt-huit personnes ont été exécutées à l’issue de procès qui semblent avoir été sommaires et injustes

L’exécution de 28 personnes ces derniers jours, à la suite de ce qui s’apparente à des procès sommaires et iniques montre à quel point il est urgent que les autorités irakiennes décrètent un moratoire sur la peine de mort, a déclaré Amnesty International ce vendredi 18 avril.

« Les personnes exécutées avaient été arrêtées lors d’affrontements qui ont eu lieu au cours des trois dernières semaines, a indiqué l’organisation. Le fait qu’elles aient été arrêtées, condamnées et exécutées dans un laps de temps aussi court suscite de vives inquiétudes quant à l’équité de leur procès. Les autorités irakiennes doivent révéler comment se sont déroulés ces procès, en indiquant, en particulier, si les personnes exécutées ont pu entrer en contact ou non avec un avocat. »

Amnesty International a exprimé à maintes reprises son inquiétude au sujet des jugements rendus par les juridictions pénales en Irak, qui suivent une procédure loin d’être conforme aux normes internationales d’équité des procès.

«  Le gouvernement irakien avait soutenu en 2004 que le rétablissement de la peine capitale permettrait de freiner l’escalade de la violence dans le pays, a déclaré Amnesty International. En réalité, la violence n’a pas diminué et la peine de mort n’a pas eu d’effet dissuasif. »

Le recours à ce châtiment a été massif depuis son rétablissement en 2004, et des centaines de personnes ont été condamnées à mort à l’issue de procès manifestement iniques. Amnesty International s’oppose en toutes circonstances à la peine de mort parce qu’elle viole le droit à la vie et constitue le châtiment le plus cruel, inhumain et dégradant qui soit.

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