Faits et chiffres
Index AI : MDE 15/021/2009-
ÉFAI-
jeudi 2 juillet 2009-
Gaza
• Quelque 1 400 Palestiniens ont été tués, dont environ 300 enfants et des centaines de civils non armés, y compris plus de 115 femmes et quelque 85 hommes âgés de plus de cinquante ans, au cours de l’opération « Plomb durci » qui a duré vingt-deux jours.
• La plupart des civils palestiniens ont été victimes d’attaques menées à l’aide d’armes de haute précision capables de cibler et de frapper leur cible dans un rayon d’un mètre. Elles sont dotées d’optiques d’une qualité exceptionnelle qui permettent aux opérateurs de voir leur objectif en détail.
• Beaucoup d’autres ont été tués dans le cadre d’attaques menées sans discrimination à l’aide d’armes imprécises, qui ne devraient en aucun cas être utilisées dans des zones à forte densité de population civile.
• Dans le cadre de cette campagne militaire de vingt-deux jours, l’armée israélienne a tué plus de Palestiniens et détruit plus de biens que dans toute autre offensive.
• Selon l’armée israélienne, le nombre de victimes s’élève à 1 200, dont la plupart ne sont pas des civils. Toutefois, elle n’a fourni aucune liste ni information précisant sur quels éléments se fonde ce chiffre.
• Des milliers de Palestiniens se sont retrouvés sans abri. Des centaines de commerces et de bâtiments publics ont été démolis. Des délégués d’Amnesty International ont enquêté à Gaza sur plusieurs attaques et conclu que la destruction s’était la plupart du temps avérée gratuite, délibérée et non justifiée par une « nécessité militaire ».
• Ils ont enquêté sur des dizaines de cas ayant causé la mort de plus de 300 personnes, dont plus de la moitié étaient des femmes et des enfants.
• Les forces israéliennes ont à maintes reprises pris pour cibles des ambulances et des équipes médicales, tuant plusieurs professionnels de la santé alors qu’ils tentaient de porter secours à des blessés ou de récupérer des dépouilles.
• Des civils blessés qui auraient pu être sauvés sont morts simplement parce que les forces israéliennes ont fréquemment refusé de laisser passer des ambulances ou des équipes médicales tentant de secourir les blessés, de récupérer les corps et de porter assistance à ceux qui en avaient besoin.
• Tout au long de l’opération « Plomb durci », les frontières de Gaza sont restées fermées, empêchant les civils de fuir, alors qu’ils ne se trouvaient nulle part en sécurité à Gaza.
• À plusieurs reprises, les troupes israéliennes ont contraint des civils palestiniens à leur servir de boucliers humains.
• Amnesty International n’a trouvé aucune preuve que des roquettes ont été tirées depuis des maisons ou des bâtiments d’habitation alors que des civils s’y trouvaient. Cependant, le Hamas et d’autres groupes armés palestiniens ont parfois pris position, tiré des roquettes et placé des équipements militaires près d’habitations civiles.
Dans le sud d’Israël
• Les tirs de roquettes palestiniennes ont tué trois civils israéliens, en ont blessé quatre grièvement, 11 modérément et 167 légèrement.
• Six soldats israéliens ont été tués lors des attaques menées par les groupes armés palestiniens (et quatre par des « tirs amis » imputables aux forces israéliennes).
• Les groupes armés palestiniens ont tiré plusieurs centaines de roquettes en direction du sud d’Israël durant l’opération « Plomb durci » (selon les autorités israéliennes, 571 roquettes et 205 obus ont atteint le sol israélien).
• Les roquettes lancées depuis Gaza ont atteint des villes se trouvant jusqu’à 40 kilomètres.
• Des milliers de familles ont fui vers d’autres régions du pays.
• Plusieurs habitations civiles et d’autres bâtiments ont été endommagés.
• Les Brigades Ezzedine al Qassam – branche armée du Hamas – ont revendiqué la responsabilité de la plupart des roquettes tirées sur Israël.
• D’autres groupes armés ont également revendiqué des tirs de roquettes et de mortier en direction d’Israël, dont les branches armées du Fatah, du Djihad islamique et du Front populaire pour la libération de la Palestine (FPLP).