Kenya. Amnesty International appelle le gouvernement et la Commission africaine à intervenir

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

ÉFAI

Au moment où Kofi Annan annonce les résultats de la médiation politique au Kenya et où la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples entame une session extraordinaire pour discuter de la situation des droits humains dans le pays, Amnesty International demande à la Commission et au gouvernement kenyan de donner la priorité à une enquête sur les atteintes aux droits humains commises après l’élection.

La Commission africaine se réunit en session extraordinaire à Banjul, en Gambie, du 15 au 24 février pour discuter, entre autres sujets, de l’évolution de la situation au Kenya.

« Les droits humains doivent être au cœur de la résolution de toute crise politique, ce qui signifie que les responsables de la violence doivent être déférés à la justice et que les victimes doivent bénéficier de réparations. L’impunité pour les violations des droits humains ne ferait que provoquer des problèmes au Kenya à l’avenir et nous espérons que la Commission africaine jouera son rôle pour faire en sorte que ceci n’arrive pas, a déclaré Erwin van der Borght, directeur du programme Afrique d’Amnesty International, tout juste de retour d’une mission d’enquête au Kenya.

Amnesty International demande à la Commission africaine de :

 prier instamment le gouvernement kenyan d’enquêter sur toutes les allégations de violations des droits humains, en veillant à ce que les auteurs présumés de ces agissements soient jugés dans le cadre de procédures conformes aux normes internationales ;

 organiser une mission d’enquête au Kenya pour évaluer la situation des droits humains dans le pays. Le rapporteur spécial de la Commission sur les réfugiés, les demandeurs d’asile et les personnes déplacées en Afrique et le rapporteur spécial sur les défenseurs des droits humains en Afrique devraient faire partie intégrante de cette mission. Le rapport et les recommandations spécifiques de cette mission devraient être soumis rapidement à l’Assemblée des chefs d’État de l’Union africaine, puis rendus publics ;

 prier instamment le gouvernement kenyan et l’opposition de veiller à ce que leurs partisans respectent pleinement les droits humains.


Complément d’information

Depuis le 30 décembre 2007, plus de 1 000 personnes ont été tuées au Kenya dans des attaques à caractère politique ou interethnique. Parmi les victimes figurent les nombreuses personnes abattues par les policiers déployés pour contenir la violence ou disperser les manifestations qui se sont déroulées à l’appel de l’opposition pour protester contre les résultats de l’élection présidentielle.

Les violences ont provoqué, selon les estimations, le déplacement de plus de 300 000 personnes à l’intérieur du pays, tandis que plus de 10 000 autres sont allées se réfugier en Ouganda.

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