Sri Lanka. Il faut instaurer immédiatement une trêve humanitaire pour permettre aux civils pris au piège de se mettre à l’abri

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Amnesty International demande au gouvernement de Sri Lanka et aux Tigres libérateurs de l’Eelam tamoul (LTTE) de déclarer immédiatement une trêve humanitaire afin de permettre aux quelque 100 000 civils désespérément pris au piège au cœur de la zone de conflit de se rendre en lieu sûr.

Le cessez-le-feu officiel de deux jours entre l’armée de Sri Lanka et les Tigres tamouls a expiré le mercredi 15 avril 2009. Toutefois, Amnesty International s’est entretenue avec deux professionnels de la santé travaillant dans un centre de soins situé dans la zone de cessez-le-feu, qui ont décrit une situation de chaos. La population civile a besoin d’une aide humanitaire d’urgence, lors même que la nourriture et le matériel médical commenceraient à s’épuiser.

L’un de ces professionnels de santé a rapporté que 92 civils blessés ont été amenés à l’hôpital le jeudi 16 avril et que les combats s’intensifient. D’après le second, la veille, 75 blessés par balles ont été conduits à l’hôpital et au moins 12 civils ont été tués. Le matériel médical se raréfie et l’hôpital ne dispose plus d’anesthésiants, de bistouris ni de médicaments de base.

Amnesty International n’est pas en mesure de vérifier ces informations, le gouvernement sri lankais ayant bouclé la zone de conflit, où aucun travailleur humanitaire ni observateur indépendant des droits humains ne peut se rendre. L’Organisation des Nations unies a fait savoir en mars que plus de 2 800 civils avaient été tués et plus de 7 000 blessés depuis le début de l’année 2009.

D’après l’ONU, les Tigres tamouls ont tué six civils qui tentaient de fuir la zone des combats pendant le cessez-le-feu.

« Il faut instaurer une trêve humanitaire de toute urgence. Des milliers de civils sont exposés à de graves dangers en raison de la poursuite des combats et craignent pour leur vie. Le gouvernement sri lankais doit permettre à des observateurs indépendants de veiller à ce que les civils puissent en toute sécurité quitter les zones contrôlées par les Tigres tamouls. Quant aux LTTE, ils ne doivent pas utiliser les civils comme un tampon contre les forces gouvernementales », a déclaré Sam Zarifi, directeur du programme Asie-Pacifique d’Amnesty International.

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