Les Nations unies ont laissé passer une occasion d’inciter la Chine à agir dans le domaine des droits humains

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Amnesty International a qualifié, ce lundi 9 février, l’examen de la situation en Chine par le Conseil des droits de l’homme des Nations unies de nouveau mécanisme important pour la protection des droits fondamentaux dans ce pays, tout en constatant que de nombreux pays ayant participé à cet examen n’avaient pas abordé certains des problèmes de la Chine les plus graves dans ce domaine.

« La répression dont font actuellement l’objet les Tibétains et les Ouïghours et la persécution de membres de plusieurs groupes religieux comme les Chrétiens et les membres du Fa Lun Gong n’ont pas été suffisamment abordées », a déclaré Roseann Rife, directrice adjointe du programme Asie-Pacifique d’Amnesty International.

L’organisation s’est félicitée de la participation de la Chine à l’Examen périodique universel des Nations unies et des recommandations émises par certaines délégations nationales concernant, par exemple, la nécessité pour la Chine de revoir sa politique en matière de peine de mort ; de développer son appareil judiciaire ; de mettre fin à l’utilisation de la détention administrative à titre punitif ; d’abolir le système d’enregistrement des ménages, et de créer les conditions pour que le pays soit en mesure de signer le Pacte international relatif aux droits civils et politiques.

Amnesty International a demandé instamment à la Chine d’accepter les recommandations qui lui ont été faites au sujet de ces points essentiels en matière de droits humains pour préparer le rapport du Conseil des droits de l’homme, mercredi 11 février.

« S’il est approprié de mettre l’accent sur les progrès que la Chine a réalisés dans certains domaines en matière de protection des droits humains il faut, pour que le nouveau mécanisme onusien soit pleinement efficace, que les pays qui y participent soient également prêts à aborder les questions les plus épineuses dans ce domaine », a fait remarquer Roseann Rife.

« La Chine a participé de manière constructive à ce mécanisme des Nations unies. Maintenant, pour tester réellement l’efficacité de ce nouveau processus d’examen, il faut observer si le pays met en œuvre des changements ayant un impact réel sur la protection des droits humains de l’ensemble de la population. »

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