À la suite de l’annonce faite le 29 novembre par l’Union européenne (UE), l’Union africaine (UA), les Nations unies et des États membres, qui se sont engagés à prendre des mesures collectives et unilatérales afin de faciliter l’évacuation des migrants et des réfugiés africains détenus en Libye, John Dalhuisen, directeur pour l’Europe à Amnesty International, a déclaré :
« Deux semaines de débats sur les marchés aux esclaves en Libye ont donné lieu à deux journées d’annonces destinées à maintenir un semblant de préoccupation humanitaire, tout en gardant intact l’objectif premier de l’Europe – fermer la route de la Méditerranée centrale.
« La réalité est que des centaines de milliers de réfugiés et migrants se retrouvent bloqués en Libye et exposés à de terribles atteintes aux droits humains du fait de la coopération intensive de l’UE avec les autorités libyennes.
« Le plan qui accorde nettement la priorité au retour " volontaire " des personnes aujourd’hui bloquées en Libye vers leur pays d’origine, sans un véritable système permettant d’évaluer et de prendre en compte les besoins en termes d’asile ou d’offrir un plus grand nombre de places de réinstallation, va se résumer à un mécanisme d’expulsion massive, paré d’un vernis humanitaire. »